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21 octobre 2015

Décès de Gilles Marcotte

Par Éditions du Boréal

C’est avec un immense chagrin que les Éditions du Boréal annoncent le décès de l’écrivain et critique Gilles Marcotte hier, le 20 octobre, à Montréal.

Né en 1925 à Sherbrooke, après des études au Séminaire de Sherbrooke, Gilles Marcotte a obtenu une maîtrise en littérature à l’Université de Montréal en 1951 et un doctorat à l’Université Laval en 1969.

Il a été journaliste au Devoir de 1948 à 1955, réalisateur à la télévision de Radio-Canada de 1955 à 1957, scénariste et directeur de la recherche pour la production française à l’Office national du film de 1957 à 1961, journaliste à La Presse de 1961 à 1966. De 1966 à 1995, il a enseigné au Département d’études françaises de l’Université de Montréal, où il a été nommé professeur émérite en 1997. Il a collaboré à de nombreuses revues et participé à des émissions de radio et de télévision. Il a été chroniqueur littéraire au magazine L’actualité pendant vingt-cinq ans et titulaire de la chronique «L’amateur de musique» dans la revue Liberté.

Grâce à la justesse de son jugement, à son exceptionnelle perspicacité, Gilles Marcotte a été un accompagnateur essentiel de la littérature québécoise pendant toute la seconde moitié du XXe siècle. Il se distinguait par sa lucidité et par son refus absolu de la complaisance, de même que par sa curiosité d’esprit, sa grande générosité et son amour de la discussion intellectuelle. Fin styliste, le critique ne dédaignait pas de recourir parfois à l’humour.

En plus de romans et de nouvelles, il a fait paraître des essais qui font figure de classiques de la critique littéraire québécoise, dont  Une littérature qui se fait, essais critiques sur la littérature canadienne-française (1962) et, surtout, Le Roman à l’imparfait, essai sur le roman québécois d’aujourd’hui (1976). Nombre de ses livres ont été publiés aux Éditions du Boréal, dont le dernier de sa longue carrière, La Littérature est inutile, paru en 2009.

Gilles Marcotte était membre de l’Ordre du Canada et officier de l’Ordre national du Québec. Il a reçu le Prix du gouverneur général (1962); la médaille de l’Académie canadienne-française (1974); le prix Marcel-Vincent de l’Association pour l’avancement des sciences (ACFAS) (1982); la médaille Lorne-Pierce de la Société royale du Canada (1991); et un doctorat honoris causa de Guelph University (1993). Enfin, le prix Athanase-David lui a été remis en 1997 pour l’ensemble de son œuvre.

Il était l’époux de Lise, le père d’Odile (Jacques), Patrice (Sylvie), Paule (Robert) et Isabelle, et le grand-père de Nicolas (Émilie), Étienne, Camille, Dorothée et Michel.

Un commentaire

  1. C’est un grand essayiste québécois qui vient de partir. Il était professeur
    à l’Université de Montréal au moment où j’ai fait mes études littéraires françaises de 1989 à 1992. Ça me plaît qu’il porte le même nom de famille que le mien: je n’ai pas de lien de parenté avec lui. J’offre mes sincères condoléances à la famille.

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