Montréal, le 17 juin 2025
Parce qu’un disque s’écoute avec les oreilles, mais aussi avec le cœur et la tête, les Éditions du Boréal sont fières d’annoncer la création d’une nouvelle collection entièrement consacrée à la musique d’ici, dont les premiers titres verront le jour à l’automne 2026.
Chacun des livres de la collection « Microsillon » offrira un point de vue unique sur un album marquant de l’histoire musicale québécoise. Journalistes, écrivains et musiciens de renom y prendront la plume, de même que de nouvelles voix moins connues du public, afin d’offrir des récits personnels et des réflexions approfondies sur les albums qui les ont le plus marqués.
Quelque part entre la littérature et le journalisme, entre la légèreté de l’anecdote et le sérieux de l’analyse, ces livres brefs proposeront un regard inédit sur les plus grands refrains de notre héritage musical collectif, un album à la fois. Pour les amoureux de musique, il s’agira d’une occasion de redécouvrir les classiques d’hier et d’aujourd’hui comme s’ils y déposaient l’aiguille pour la première fois.
C’est le journaliste de La Presse et animateur Dominic Tardif qui dirigera cette collection. Celui qui signe des articles sur des artistes obscurs ou légendaires depuis une quinzaine d’années a souvent évoqué, en privé, sa tristesse devant le peu de livres publiés en français sur la musique.
« Je me réjouis que les Éditions du Boréal souhaitent s’investir pour qu’il existe enfin au Québec un véritable corpus de textes qui parlent de musique de façon rigoureuse et divertissante à la fois. La musique d’ici, d’Harmonium à Safia Nolin, de Diane Dufresne à Patrick Watson, mérite ces égards. »
Les Éditions du Boréal et Dominic Tardif tiennent à saluer la contribution inestimable de Jean Lavigne, propriétaire de la librairie Résonance à Montréal, qui a donné l’impulsion de départ à cette collection. Les mondes de la musique et du livre ne peuvent que se réjouir d’avoir un ami et un allié aussi précieux.
Il est possible de soumettre un manuscrit pour la collection « Microsillon » dès maintenant à manuscrits@editionsboreal.qc.ca. Les directives pour la présentation des manuscrits sont disponibles sur le site Internet des Éditions du Boréal.
Montréal, le 13 juin 2025
Les Éditions du Boréal ont le plaisir d’annoncer que les livres de la collection « Boréal compact » arboreront une nouvelle maquette de couverture à partir d’août 2025. Lancée en 1984 avec Maria Chapdelaine de Louis Hémon, cette collection de semi-poche est aujourd’hui une des plus importantes du Québec avec plus de 360 titres à son catalogue et constitue une mémoire vivante de la littérature québécoise et canadienne, des premiers textes de la Nouvelle-France aux parutions les plus récentes.
Conçue par Annie Lachapelle de l’Atelier Chinotto, à Montréal, cette nouvelle maquette propose un design épuré et original. Afin de souligner son arrivée en librairie, quatre nouveaux livres feront leur entrée dans la collection le 5 août prochain, juste à temps pour la journée « J’achète un livre québécois » : un essai, Montcalm, général américain (2018) de Dave Noël, et trois romans, Rang de la Croix (2019) de Katia Gagnon, Les Crépuscules de la Yellowstone (2020) de Louis Hamelin, et Daddy Issues (2022) d’Elizabeth Lemay. Les titres déjà parus dans la collection feront eux aussi peau neuve au moment de leur réimpression.
Rappelons que « Boréal compact » a pour objectif de présenter des œuvres marquantes à des prix accessibles dans un format pratique et une mise en page d’une grande lisibilité.
Montréal, le 27 mai 2025
À l’occasion du 80e anniversaire de publication de Bonheur d’occasion, les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer une série d’initiatives mettant à l’honneur ce grand roman de Gabrielle Roy (1909-1983). Paru en juin 1945 au Québec et lauréat du prestigieux prix Femina en France en 1947, traduit en plusieurs langues, Bonheur d’occasion est considéré comme un des livres les plus importants de notre littérature et compte parmi les œuvres phares du catalogue du Boréal.
Pour rendre hommage à ce texte intemporel et mémorable, qui a fait l’objet de plusieurs traductions et d’une nouvelle édition en France en octobre 2024 aux Éditions de l’Olivier, le Boréal organisera une table-ronde en partenariat avec la Maison de la littérature, à Québec, le 12 juin à 17h30. Intitulé « De Saint-Henri à la littérature d’aujourd’hui: Bonheur d’occasion ou l’influence d’un livre », cet événement animé par la libraire Julie Collin réunira trois auteurs contemporains – Raphaël Arteau McNeil, Daniel Grenier et Gabrielle Morin – qui s’entretiendront de l’influence de l’œuvre de Gabrielle Roy sur leur démarche littéraire.
Par ailleurs, afin de souligner le lien fort qui unit Bonheur d’occasion au quartier Saint-Henri à Montréal, la maison d’édition et l’organisme MU souhaitent réaliser une murale à quelques mètres à peine de l’emblématique « petit garni » où vit Jean Lévesque dans le roman ainsi que des Entrepôts Dominion, où le Boréal a déménagé ses bureaux en 2023.
Enfin, cet anniversaire sera l’occasion de mettre en valeur l’œuvre de Gabrielle Roy dans toutes les librairies du Québec. Rappelons qu’en 2017 la parution de Bonheur d’occasion a été désignée comme événement historique, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec, par le ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, M. Luc Fortin. C’est cet héritage culturel majeur que les Éditions du Boréal entendent défendre et promouvoir.
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Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Montréal, le 13 janvier 2025.
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris hier le décès de Kim Yaroshevskaya. Née en Russie, à Moscou plus précisément, il y a un peu plus de cent un ans, elle est arrivée au Québec à l’âge de dix ans. Au début de la vingtaine, elle s’est orientée vers le théâtre, où elle a connu une très riche carrière en interprétant les pièces de son cher Tchékhov, entre autres auteurs de prédilection. Dès la naissance de la télévision, au milieu des années 1950, elle y a fait vivre le personnage de Fanfreluche, qu’elle avait créé et qui a enchanté plusieurs générations d’enfants.
Les deux livres d’elle que nous avons eu le bonheur de publier, La Petite Kim (1998, avec des illustrations de Luc Melançon) et Mon voyage en Amérique (2017), nous ont permis de mieux connaître une artiste et une femme dont l’extrême délicatesse était doublée d’une passion pour la vie à laquelle rien ne pouvait résister.
Elle laisse à tous le souvenir d’une voix et d’un art de raconter qui savaient nous envoûter comme nuls autres.
Nous offrons nos plus sincères condoléances à ses proches.
Lundi 25 novembre 2024
Les Éditions du Boréal sont très heureuses d’annoncer que les éditions Gallimard ont acquis les droits du roman Les Nuits de l’Underground pour une parution dans la collection « L’Imaginaire » d’ici 2026. Publié à l’origine en 1978, ce roman est considéré comme une des principales œuvres de l’écrivaine québécoise et comme un texte majeur de la littérature lesbienne.
Marie-Claire Blais sera ainsi la deuxième Canadienne, après Réjean Ducharme, à être accueillie à titre posthume dans la prestigieuse collection, qui réunit depuis 1977 des auteurs de premier plan et de tout horizon, tels que Marguerite Yourcenar, Violette Leduc, Jean Genet, Julio Cortázar et Georges Perec. Cette entrée au catalogue intervient alors que « L’Imaginaire » a adopté depuis 2021 « un souffle plus moderne, plus féministe, plus queer et plus inclusif », selon les mots de l’éditeur français. Marie-Claire Blais y retrouvera ainsi de grandes voix féminines de la littérature mondiale, d’Edith Wharton et Leonora Carrington à Annie Ernaux, Monique Wittig et Laure Murat, pour ne citer qu’elles.
Rappelons que l’œuvre de Marie-Claire Blais connaît un grand engouement auprès des plus grands éditeurs étrangers ces dernières années. En effet, son roman Soifs (Boréal, 1995), déjà repris par le Seuil (France) et par House of Anansi (Canada),a été publié récemment chez Suhrkamp (Allemagne), Penguin Random House (Espagne), Safarà (Italie) et Univers (Roumanie).
La Belle Bête, son premier livre (1959; Boréal, 1991), a été publié par Forlaget Multivers (Danemark), tandis qu’Un cœur habité de mille voix (Boréal, 2021), livre qui renoue avec les personnages des Nuits de l’Underground, est paru au Seuil et chez Second Story Press (Canada; Prix littéraire du Gouverneur général 2024, catégorie « Traduction »), en plus d’avoir été adapté pour le théâtre au printemps dernier par Kev Lambert, dans une mise en scène de Stéphanie Jasmin et Denis Marleau.
Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Octobre 2024
Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer l’ouverture de la résidence d’écriture Marie-Claire-Blais pour une deuxième année consécutive. Fidèle à l’œuvre de mentorat de la grande écrivaine auprès des jeunes auteurs et autrices, notamment ceux et celles issus de communautés marginalisées, cette résidence dotée d’une bourse de 1 000 dollars est destinée à toute personne de moins de quarante ans qui désire publier un premier livre de fiction.
C’est l’occasion de se consacrer pendant six mois à un projet d’écriture en cours tout en profitant de l’hospitalité de la maison, située au cœur du quartier Saint-Henri, et des conseils de l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.
La résidence en bref
Quand ? Du 13 janvier au 20 juin 2025, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.
Où ? Dans un espace confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet.
Et aussi… Une bourse de 1 000 dollars versée au début et à la fin de la résidence.
La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.
Un accès à la cuisine, à la salle commune et à la salle de sports du bâtiment.
Conditions d’admissibilité
• Avoir moins de quarante ans en date du 1er janvier 2025.
• Être citoyen·ne canadien·ne ou résident·e permanent·e du Canada.
• N’avoir jamais publié de livre de fiction.
• Travailler à un projet de livre de fiction en français.
Dossier de candidature
• Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
• Un curriculum vitae à jour.
• Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le dimanche 1er décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidat·e·s retenu·e·s.
Montréal, le 10 juin 2024. Les Éditions du Boréal sont très heureuses d’annoncer la parution en octobre du prochain roman de Marie Laberge, Dix jours. Un roman aussi bref que percutant dans lequel une femme, ayant choisi le moment de sa fin, se livre à un implacable exercice de lucidité.
Dix jours. C’est ce qui lui reste à vivre. Et le temps ne s’écoule plus en douceur. Le temps devient tout-puissant, marqué à tout instant par la force vitale qui persiste sauvagement.
Quand le compte à rebours est amorcé, la lucidité exige sa place sans frimer, les vanités qui servent de rempart à l’orgueil s’évanouissent et les rapports apparaissent dans toute leur simplicité. Ce qui importe vraiment règne en maître : les enfants, ses deux filles si différentes l’une de l’autre. Isabelle qui la remercie presque d’avoir pris cette décision. Monica qui résiste farouchement. Les amants, les amours, licites ou illicites, les élans… coups de cœur et de corps, coups de vie et de désir. Dans une vérité sans détours, cette femme remplit ses derniers jours de la plus féroce des passions : celle de vivre.
En 2025, Marie Laberge célébrera cinquante ans de vie artistique, que ce soit comme actrice, metteure en scène, auteure dramatique ou écrivaine. Sa grande trilogie Le Goût du bonheur a fait date dans la littérature québécoise.
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Source : Éditions du Boréal
Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse 514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Lundi, le 18 mars 2024
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de l’écrivain Jean-Marie Borzeix à Paris, samedi 16 mars, de la maladie de Parkinson. Né le 1er août 1941 à Bugeat, en Corrèze, il avait enseigné en Algérie avant de devenir journaliste à Combat et rédacteur en chef des Nouvelles littéraires. Par la suite éditeur, il avait été le conseiller littéraire d’Anne Hébert, de Jacques Godbout, de Robert Lalonde et de Louis Caron aux Éditions du Seuil. Cette proximité avec ces auteurs l’avait rapproché de la vie intellectuelle québécoise.
Auteur d’une biographie de François Mitterrand, mais aussi des Carnets d’un francophone, parus aux Éditions du Boréal en 2006, ami de Lise Bissonnette et de Denise Bombardier, Jean-Marie Borzeix jouait un rôle constant dans les relations culturelles entre la France et le Québec. Longtemps directeur de France Culture (1984-1997), il s’assurait de la présence, lors de leur passage, des auteurs du Québec aux micros de l’institution radiophonique. Passionné de littérature, il organisait avec les radios francophones des rencontres entre les auteurs d’Amérique et d’Europe. Plus récemment, membre du Haut Conseil de la Francophonie, il travaillait auprès des bibliothèques spécialisées, tout en étant conseiller à la présidence de la Bibliothèque nationale de France.
Montréal, le 1er février 2024. En cette première journée du Mois de l’histoire des Noirs, les Éditions du Boréal sont particulièrement fières d’apprendre que le Grand Prix des Ambassadeurs francophones a été remis officiellement aujourd’hui, à Paris, à Dany Laferrière pour son Petit traité sur le racisme, paru au Québec en juin 2021 et réédité chez Grasset, en France, sous le titre Petit traité du racisme en Amérique. Ce prix récompense chaque année un ouvrage en langue française, écrit par un auteur appartenant à un pays membre de la Francophonie, ayant pour thème les relations internationales, les affaires politiques ou l’histoire.
Le Groupe des Ambassadeurs Francophones de France (GAFF), qui réunit une cinquantaine d’ambassadeurs en poste à Paris, a pour objectif la promotion de la langue française et des valeurs de la Francophonie. Le Grand Prix du GAFF 2024, présidé par Vijayen Valaydon, ambassadeur de la République de Maurice en France, est décerné en partenariat avec l’Académie française et l’Académie des sciences morales et politiques, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
« Je voudrais remettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme, écrit Dany Laferrière. Je voudrais rappeler que, quand quelqu’un meurt de cette façon, je parle de véritables assassinats qui se passent, sous nos yeux, dans les rues américaines, et de petits meurtres aussi qui se passent dans les salons, rappeler donc que c’est un être humain qu’on a tué ou qu’on cherche à tuer, et non un concept. »
Dans Petit traité sur le racisme, Dany Laferrière se penche sur la question du racisme non pas en politique ou en pamphlétaire, mais en écrivain. Héritier de James Baldwin, il met de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme. Il nous parle de désir et de souffrance, de musique et de poésie, de colère et d’orgueil. Il nous parle de Frederick Douglass et de Harriet Tubman, du costard de Jean-Michel Basquiat et de l’afro d’Angela Davis. Il nous parle de Ralph Ellison et de Langston Hughes, d’Anténor Firmin et de Jean-Jacques Rousseau, de Thomas Shipp et d’Abram Smith, qu’on a lynchés parce qu’ils ont osé regarder une Blanche. Il nous parle de couleurs et de musiques, d’humiliation et de triomphe, de souffrance et de rédemption, des photographies de Gordon Parks et des improvisations de Miles Davis, de Harriet Beecher Stowe et de Richard Wright, de W. E. B. Du Bois et de Léopold Senghor, de Tupac Shakur et d’Abraham Lincoln, de Martin Luther King et de René Lévesque. Il nous parle enfin de Bessie Smith, qui chantait sa douleur sans fin pour qu’on oublie la nôtre, et de Toni, de Maya, de Billie, de Nina, ces filles à qui appartient le monde. Dany Laferrière prend la hauteur nécessaire pour que nous puissions embrasser la question du racisme dans toute sa complexité, et trouver la force de guérir les blessures qui saignent encore.
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de nombreux livres, dont, au Boréal, Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009; prix Médicis, Prix des libraires du Québec, Grand Prix du livre de Montréal), Autoportrait de Paris avec chat (2018) et Petit traité sur le racisme (2021). Il a été élu à l’Académie française en 2013. Son nouveau livre, Un certain art de vivre, paraîtra au Boréal le 12 mars 2024.
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Renseignements (Canada) : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Montréal, le 11 janvier 2024. Dany Laferrière publiera le 12 mars, aux Éditions du Boréal, un recueil de textes courts, un livre de sagesse intitulé Un certain art de vivre. Sous forme de maximes, de réflexions commentées, de rêveries, de haïkus, il excelle dans l’art de saisir le cœur battant de la vie.
J’ai voulu savoir comment les choses s’étaient passées dans cette vie où je n’ai pas cessé de bouger, souvent malgré moi. Toutes ces villes où j’ai vécu (Port-au-Prince, Petit-Goâve, Montréal, New York, Miami, Paris, et j’ose imaginer Tokyo aussi), assez pour les intégrer en moi sans me réduire à une seule. Je suis passé, à peine étonné, du sud au nord, du rhum au vin, de l’été à l’hiver, jusqu’à me changer en cerisier en fleurs. J’ai franchi clandestinement les frontières de classes, de races ou encore celles qui séparent un pays d’un autre. J’ai accumulé diverses expériences au fil des jours ensoleillés ou pluvieux, mais je n’avais pas encore évalué ce parcours.
L’été dernier, dans un hôtel de Bornéo, j’ai découvert sous forme de réflexions fulgurantes, de haïkus langoureux, de descriptions hâtives d’un lieu, d’une situation ou d’un état d’esprit, ce qui s’était passé dans ma vie durant ce dernier demi-siècle. Lecteur horizontal, j’ai choisi de vivre dans ma baignoire ou dans mon lit sans quitter l’espoir qu’une inconnue frappe à ma porte. Je note que la plupart des gens veulent savoir ce que l’écrivain cache alors que je me contente de ce qu’il tente de me faire voir.
Pour rester dans cette simplicité proche de l’enfance, j’ajouterai que je lis une page les yeux ouverts, pour la repasser dans ma tête les yeux fermés. L’eau chaude de la baignoire me permet de fuguer en regrettant de ne pas l’avoir fait à d’autres moments comme la fois où je n’ai pas pris cette petite route de terre qui m’appelait depuis si longtemps, et cela même si j’ignorais où elle m’aurait mené. Comprenant tardivement que la vie est une autoroute, je tente vainement d’en sortir en prenant le mauvais chemin au bon moment. Pour finalement découvrir que ces petites notes, comme des touches de couleur, dessinent un autoportrait naïf comme ces dessins d’enfant qui m’émeuvent tant. Ce livre m’aura pris plus de temps qu’aucun autre.
Dany Laferrière
« On boit ses maximes comme on entre dans ses rêveries. […] Laferrière est un artiste du bref qui en dit long. »
(Mohammed Aïssaoui, Le Figaro)
« Il faut vivement conseiller cet opus qui, loin d’avoir le poids de la somme, a tout du concentré d’une œuvre, avec une écriture qui trouve ici un point d’acmé. » (Valérie Marin La Meslée, Le Point)
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de nombreux livres, dont Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009; prix Médicis, Prix des libraires du Québec, Grand Prix du livre de Montréal), Autoportrait de Paris avec chat (2018) et Petit traité sur le racisme (2021), tous publiés aux Éditions du Boréal. Il a été élu à l’Académie française en 2013.
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Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse 514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
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