Octobre 2024
Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer l’ouverture de la résidence d’écriture Marie-Claire-Blais pour une deuxième année consécutive. Fidèle à l’œuvre de mentorat de la grande écrivaine auprès des jeunes auteurs et autrices, notamment ceux et celles issus de communautés marginalisées, cette résidence dotée d’une bourse de 1 000 dollars est destinée à toute personne de moins de quarante ans qui désire publier un premier livre de fiction.
C’est l’occasion de se consacrer pendant six mois à un projet d’écriture en cours tout en profitant de l’hospitalité de la maison, située au cœur du quartier Saint-Henri, et des conseils de l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.
La résidence en bref
Quand ? Du 13 janvier au 20 juin 2025, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.
Où ? Dans un espace confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet.
Et aussi… Une bourse de 1 000 dollars versée au début et à la fin de la résidence.
La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.
Un accès à la cuisine, à la salle commune et à la salle de sports du bâtiment.
Conditions d’admissibilité
• Avoir moins de quarante ans en date du 1er janvier 2025.
• Être citoyen·ne canadien·ne ou résident·e permanent·e du Canada.
• N’avoir jamais publié de livre de fiction.
• Travailler à un projet de livre de fiction en français.
Dossier de candidature
• Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
• Un curriculum vitae à jour.
• Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le dimanche 1er décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidat·e·s retenu·e·s.
Montréal, le 10 juin 2024. Les Éditions du Boréal sont très heureuses d’annoncer la parution en octobre du prochain roman de Marie Laberge, Dix jours. Un roman aussi bref que percutant dans lequel une femme, ayant choisi le moment de sa fin, se livre à un implacable exercice de lucidité.
Dix jours. C’est ce qui lui reste à vivre. Et le temps ne s’écoule plus en douceur. Le temps devient tout-puissant, marqué à tout instant par la force vitale qui persiste sauvagement.
Quand le compte à rebours est amorcé, la lucidité exige sa place sans frimer, les vanités qui servent de rempart à l’orgueil s’évanouissent et les rapports apparaissent dans toute leur simplicité. Ce qui importe vraiment règne en maître : les enfants, ses deux filles si différentes l’une de l’autre. Isabelle qui la remercie presque d’avoir pris cette décision. Monica qui résiste farouchement. Les amants, les amours, licites ou illicites, les élans… coups de cœur et de corps, coups de vie et de désir. Dans une vérité sans détours, cette femme remplit ses derniers jours de la plus féroce des passions : celle de vivre.
En 2025, Marie Laberge célébrera cinquante ans de vie artistique, que ce soit comme actrice, metteure en scène, auteure dramatique ou écrivaine. Sa grande trilogie Le Goût du bonheur a fait date dans la littérature québécoise.
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Source : Éditions du Boréal
Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse 514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Lundi, le 18 mars 2024
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de l’écrivain Jean-Marie Borzeix à Paris, samedi 16 mars, de la maladie de Parkinson. Né le 1er août 1941 à Bugeat, en Corrèze, il avait enseigné en Algérie avant de devenir journaliste à Combat et rédacteur en chef des Nouvelles littéraires. Par la suite éditeur, il avait été le conseiller littéraire d’Anne Hébert, de Jacques Godbout, de Robert Lalonde et de Louis Caron aux Éditions du Seuil. Cette proximité avec ces auteurs l’avait rapproché de la vie intellectuelle québécoise.
Auteur d’une biographie de François Mitterrand, mais aussi des Carnets d’un francophone, parus aux Éditions du Boréal en 2006, ami de Lise Bissonnette et de Denise Bombardier, Jean-Marie Borzeix jouait un rôle constant dans les relations culturelles entre la France et le Québec. Longtemps directeur de France Culture (1984-1997), il s’assurait de la présence, lors de leur passage, des auteurs du Québec aux micros de l’institution radiophonique. Passionné de littérature, il organisait avec les radios francophones des rencontres entre les auteurs d’Amérique et d’Europe. Plus récemment, membre du Haut Conseil de la Francophonie, il travaillait auprès des bibliothèques spécialisées, tout en étant conseiller à la présidence de la Bibliothèque nationale de France.
Montréal, le 1er février 2024. En cette première journée du Mois de l’histoire des Noirs, les Éditions du Boréal sont particulièrement fières d’apprendre que le Grand Prix des Ambassadeurs francophones a été remis officiellement aujourd’hui, à Paris, à Dany Laferrière pour son Petit traité sur le racisme, paru au Québec en juin 2021 et réédité chez Grasset, en France, sous le titre Petit traité du racisme en Amérique. Ce prix récompense chaque année un ouvrage en langue française, écrit par un auteur appartenant à un pays membre de la Francophonie, ayant pour thème les relations internationales, les affaires politiques ou l’histoire.
Le Groupe des Ambassadeurs Francophones de France (GAFF), qui réunit une cinquantaine d’ambassadeurs en poste à Paris, a pour objectif la promotion de la langue française et des valeurs de la Francophonie. Le Grand Prix du GAFF 2024, présidé par Vijayen Valaydon, ambassadeur de la République de Maurice en France, est décerné en partenariat avec l’Académie française et l’Académie des sciences morales et politiques, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
« Je voudrais remettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme, écrit Dany Laferrière. Je voudrais rappeler que, quand quelqu’un meurt de cette façon, je parle de véritables assassinats qui se passent, sous nos yeux, dans les rues américaines, et de petits meurtres aussi qui se passent dans les salons, rappeler donc que c’est un être humain qu’on a tué ou qu’on cherche à tuer, et non un concept. »
Dans Petit traité sur le racisme, Dany Laferrière se penche sur la question du racisme non pas en politique ou en pamphlétaire, mais en écrivain. Héritier de James Baldwin, il met de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme. Il nous parle de désir et de souffrance, de musique et de poésie, de colère et d’orgueil. Il nous parle de Frederick Douglass et de Harriet Tubman, du costard de Jean-Michel Basquiat et de l’afro d’Angela Davis. Il nous parle de Ralph Ellison et de Langston Hughes, d’Anténor Firmin et de Jean-Jacques Rousseau, de Thomas Shipp et d’Abram Smith, qu’on a lynchés parce qu’ils ont osé regarder une Blanche. Il nous parle de couleurs et de musiques, d’humiliation et de triomphe, de souffrance et de rédemption, des photographies de Gordon Parks et des improvisations de Miles Davis, de Harriet Beecher Stowe et de Richard Wright, de W. E. B. Du Bois et de Léopold Senghor, de Tupac Shakur et d’Abraham Lincoln, de Martin Luther King et de René Lévesque. Il nous parle enfin de Bessie Smith, qui chantait sa douleur sans fin pour qu’on oublie la nôtre, et de Toni, de Maya, de Billie, de Nina, ces filles à qui appartient le monde. Dany Laferrière prend la hauteur nécessaire pour que nous puissions embrasser la question du racisme dans toute sa complexité, et trouver la force de guérir les blessures qui saignent encore.
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de nombreux livres, dont, au Boréal, Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009; prix Médicis, Prix des libraires du Québec, Grand Prix du livre de Montréal), Autoportrait de Paris avec chat (2018) et Petit traité sur le racisme (2021). Il a été élu à l’Académie française en 2013. Son nouveau livre, Un certain art de vivre, paraîtra au Boréal le 12 mars 2024.
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Renseignements (Canada) : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Montréal, le 11 janvier 2024. Dany Laferrière publiera le 12 mars, aux Éditions du Boréal, un recueil de textes courts, un livre de sagesse intitulé Un certain art de vivre. Sous forme de maximes, de réflexions commentées, de rêveries, de haïkus, il excelle dans l’art de saisir le cœur battant de la vie.
J’ai voulu savoir comment les choses s’étaient passées dans cette vie où je n’ai pas cessé de bouger, souvent malgré moi. Toutes ces villes où j’ai vécu (Port-au-Prince, Petit-Goâve, Montréal, New York, Miami, Paris, et j’ose imaginer Tokyo aussi), assez pour les intégrer en moi sans me réduire à une seule. Je suis passé, à peine étonné, du sud au nord, du rhum au vin, de l’été à l’hiver, jusqu’à me changer en cerisier en fleurs. J’ai franchi clandestinement les frontières de classes, de races ou encore celles qui séparent un pays d’un autre. J’ai accumulé diverses expériences au fil des jours ensoleillés ou pluvieux, mais je n’avais pas encore évalué ce parcours.
L’été dernier, dans un hôtel de Bornéo, j’ai découvert sous forme de réflexions fulgurantes, de haïkus langoureux, de descriptions hâtives d’un lieu, d’une situation ou d’un état d’esprit, ce qui s’était passé dans ma vie durant ce dernier demi-siècle. Lecteur horizontal, j’ai choisi de vivre dans ma baignoire ou dans mon lit sans quitter l’espoir qu’une inconnue frappe à ma porte. Je note que la plupart des gens veulent savoir ce que l’écrivain cache alors que je me contente de ce qu’il tente de me faire voir.
Pour rester dans cette simplicité proche de l’enfance, j’ajouterai que je lis une page les yeux ouverts, pour la repasser dans ma tête les yeux fermés. L’eau chaude de la baignoire me permet de fuguer en regrettant de ne pas l’avoir fait à d’autres moments comme la fois où je n’ai pas pris cette petite route de terre qui m’appelait depuis si longtemps, et cela même si j’ignorais où elle m’aurait mené. Comprenant tardivement que la vie est une autoroute, je tente vainement d’en sortir en prenant le mauvais chemin au bon moment. Pour finalement découvrir que ces petites notes, comme des touches de couleur, dessinent un autoportrait naïf comme ces dessins d’enfant qui m’émeuvent tant. Ce livre m’aura pris plus de temps qu’aucun autre.
Dany Laferrière
« On boit ses maximes comme on entre dans ses rêveries. […] Laferrière est un artiste du bref qui en dit long. »
(Mohammed Aïssaoui, Le Figaro)
« Il faut vivement conseiller cet opus qui, loin d’avoir le poids de la somme, a tout du concentré d’une œuvre, avec une écriture qui trouve ici un point d’acmé. » (Valérie Marin La Meslée, Le Point)
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de nombreux livres, dont Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009; prix Médicis, Prix des libraires du Québec, Grand Prix du livre de Montréal), Autoportrait de Paris avec chat (2018) et Petit traité sur le racisme (2021), tous publiés aux Éditions du Boréal. Il a été élu à l’Académie française en 2013.
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Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse 514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Montréal, le 15 novembre 2023
L’année 2023 a été particulièrement riche pour les auteurs et autrices des Éditions du Boréal, dont plusieurs ont été récompensés par de prestigieux prix littéraires ou dont les œuvres ont rayonné au niveau international, grâce aux nombreuses cessions de droits.
Le 22 novembre, Robert Lalonde recevra le prestigieux prix Athanase-David, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec à une personne pour sa contribution remarquable à la littérature québécoise. Le 8 novembre, Catherine Ego s’est vu décerner le Prix littéraire du Gouverneur général, catégorie « Traduction », pour Dans l’ombre du soleil, d’Esi Edugyan. En mars, le Prix des cinq continents de l’Organisation internationale de la francophonie a été attribué à Monique Proulx pour Enlève la nuit. La romancière sillonne le monde depuis lors (Europe francophone, États-Unis, Roumanie).
En 2023, les œuvres du Boréal ont rayonné sur la scène internationale grâce à la concrétisation de nombreuses cessions de droits. Les Enfants de chienne, de Nicolas Delisle-L’Heureux, publié en début d’année par Les Avrils sous le titre Un grand bruit de catastrophe, a été couronné du Prix Marie-Claire 2023. Le récit de Lori Saint-Martin, Pour qui je me prends, paru cet automne aux Éditions de l’Olivier, a été encensé par la presse française. Des ententes avec les Éditions de l’Aube, les Éditions Dépaysage, les Éditions du sous-sol et les Éditions Do ont permis aux œuvres de Jean-François Létourneau, Serge Bouchard, Mordecai Richler et Jacques Benoît de circuler dans l’Hexagone. Le succès international de l’œuvre de Marie-Claire Blais se poursuit avec la parution en espagnol (Penguin Random House) et en anglais (Second Story Press) d’Un cœur habité de mille voix, au Danemark de La Belle Bête et en Roumanie de Soifs. Le roman Manam, de Rima Elkouri, déjà traduit en anglais et en espagnol, est désormais disponible en version arabe.
Le rayonnement international des œuvres du Boréal sera tout aussi foisonnant en 2024, avec notamment la parution en janvier, en France, de La Maison de mon père, d’Akos Verboczy (Le bruit du monde) et Mort à la baleine, de Farley Mowat (Glénat), ainsi que la parution en Italie d’Augustino et le chœur de la destruction, de Marie-Claire Blais. Lise Tremblay verra deux de ses romans traduits à l’étranger, Rang de la Dérive enSuède et L’Habitude des bêtes en Roumanie. Noces de coton, d’Edem Awumey, sera offert en version espagnole en Espagne et au Mexique ainsi qu’en version anglaise. Le récit de Laure Morali, En suivant Shimun, et le Journal de Marie Uguay seront également disponibles en anglais au Canada et dans le reste du monde. Toujours grâce aux cessions de droits, les Poèmes de Marie Uguay paraîtront en Belgique (L’arbre de Diane), tandis qu’Un bien nécessaire, de Lori Saint-Martin, sera lancé en Pologne et Enlève la nuit, de Monique Proulx, au Vietnam. Monique Proulx verra aussi son roman traduit en roumain et en arabe. (Liste détaillée des cessions de droits 2023-2024)
Si les œuvres se lisent, elles se jouent aussi sur les planches des théâtres grâce à plusieurs adaptations qui ont circulé en 2023, notamment celles produites par le Festival international de littérature : Ma vie rouge Kubrick, de Simon Roy, adapté et mis en scène par Éric Jean (coproduction Les 2 Mondes), une adaptation fabuleusement interprétée par Maxim Gaudette; Lettres biologiques et Lettres au frère Marie-Victorin, la correspondance scientifique et sentimentale entre le frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau adaptée pour la scène et interprétée par Yanick Villedieu et Marika Lhoumeau. Cette correspondance a également été portée à l’écran par Lyne Charlebois, sous le titre Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles. Ce film produit par Roger Frappier, Sylvie Lacoste et Veronika Molna, qui sortira en salle le 19 juillet 2024, a été couronné à la fin octobre par le Grand Prix Hydro-Québec au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
L’un des événements théâtraux marquants du printemps 2024 sera indéniablement l’adaptation par Kevin Lambert d’Un cœur habité de mille voix, de Marie-Claire Blais, dans une mise en scène de Stéphanie Jasmin et Denis Marleau. La pièce, une collaboration entre UBU et l’Espace Go, sera jouée du 2 au 28 avril 2024.
Enfin, rappelons que le Boréal inaugurera en janvier 2024 sa toute nouvelle résidence d’écriture Marie-Claire-Blais. La personne choisie se consacrera pendant six mois à un projet d’écriture, tout en profitant de l’hospitalité de la maison et des conseils de l’équipe éditoriale.
Fondé à Trois-Rivières en 1963, le Boréal est l’un des principaux éditeurs littéraires francophones du pays avec plus de 2 300 titres actifs. Sous l’impulsion de ses codirecteurs Gilles Ostiguy et Renaud Roussel, en poste depuis novembre 2022, la maison poursuit sa mission de maintenir vivante la littérature d’ici, en accompagnant les projets de ses auteurs et en ouvrant la voie à de nouvelles voix audacieuses, percutantes, originales et, surtout, extrêmement talentueuses.
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Source : Éditions du Boréal
Renseignements : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
Montréal, le 11 octobre 2023
À l’occasion de leur soixantième anniversaire, les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer le lancement de la résidence d’écriture Marie-Claire-Blais, en hommage à la grande écrivaine récemment disparue. Fidèle à son œuvre de mentorat auprès des jeunes auteurs et autrices, notamment ceux et celles issus de communautés marginalisées, cette résidence dotée d’une bourse de 1 000 dollars est destinée à toute personne de moins de quarante ans qui désire publier un premier livre de fiction.
C’est l’occasion de se consacrer pendant six mois à un projet d’écriture en cours tout en profitant de l’hospitalité de la maison, sise depuis peu au cœur du quartier Saint-Henri, et des conseils de l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.
La résidence en bref
Quand ? Du 15 janvier au 17 juin 2024, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.
Où ? Dans un espace confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet ainsi qu’une table de travail en aire ouverte.
Et aussi… Une bourse de 1 000 dollars versée au début et à la fin de la résidence.
La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.
Un accès à la cuisine, à la salle commune et à la salle de sports du bâtiment.
Conditions d’admissibilité
• Avoir moins de quarante ans en date du 1er janvier 2024.
• Être citoyen·ne canadien·ne ou résident·e permanent·e du Canada.
• N’avoir jamais publié de livre de fiction.
• Travailler à un projet de livre de fiction en français.
Dossier de candidature
• Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
• Un curriculum vitae à jour.
• Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le lundi 4 décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidat·e·s retenu·e·s.
Montréal, le 12 juin 2023. Les Éditions du Boréal célèbrent cette année leur soixantième anniversaire. Fondée à Trois-Rivières en 1963, la maison a su s’imposer au fil des décennies comme un des principaux éditeurs littéraires francophones du pays et compte aujourd’hui plus de 2 300 titres actifs. Pour souligner ce jalon important, elle organisera, à l’automne 2023, une série d’activités littéraires en librairie et dans les salons du livre.
Coiffées du slogan « Libre de raconter », ces activités seront placées sous le signe de la rencontre et du partage. Causeries, tables rondes et conférences réuniront de nombreux auteurs de différentes générations autour d’une variété de thèmes qui inspirent leurs œuvres. Un accent particulier sera mis sur la richesse du catalogue de la maison, qui a toujours promu la diversité des genres, des styles et des idées. Le Boréal souhaite ainsi créer un espace de réflexion et d’inspiration pour les auteurs et les lecteurs.
Ces activités littéraires s’accompagneront d’une vaste campagne éditoriale qui proposera de belles éditions « collector » à couverture rigide et à tirage limité de douze œuvres parmi les titres incontournables du Boréal. Cette sélection, inspirée d’un palmarès établi par les libraires, mettra à l’honneur des textes de Gilles Archambault, Nadine Bismuth, Marie-Claire Blais, Serge Bouchard, Michael Delisle, Louis Hamelin, Dany Laferrière, Robert Lalonde, Monique Proulx, Simon Roy, Gaétan Soucy et Lise Tremblay. Ces livres seront mis en vente en août et en septembre.
Ces initiatives seront le point d’orgue d’une année riche en événements. En effet, à la suite du changement à la direction générale, qui a vu Gilles Ostiguy et Renaud Roussel prendre la relève de Pascal Assathiany, le Boréal a quitté la rue Saint-Denis pour s’installer aux Entrepôts Dominion. Situés en plein cœur de Saint-Henri, le quartier emblématique du Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, les nouveaux bureaux accueillent depuis mai l’équipe de la maison. Catherine Ostiguy, en plus de ses fonctions de directrice littéraire jeunesse, épaule désormais Jean Bernier, directeur éditorial, à titre d’éditrice à temps plein.
Du haut de ses soixante ans, le Boréal demeure une maison d’édition indépendante dont la mission est de maintenir vivante la littérature d’hier tout en contribuant à façonner la littérature de demain.
Renseignements :
Gabrielle Cauchy, attachée de presse, 514 336-3941 poste 229, gabrielle.cauchy@dimedia.com
22 mars 2023
Discours de Monique Proulx
Madame la Secrétaire générale, chers membres du jury qui m’avez fait l’honneur de choisir mon livre parmi des œuvres fortes de partout, chers vous tous qui maintenez vivante une organisation vouée à la célébration de la francophonie, mes amis, francophones ou francophiles
Je veux d’abord féliciter chaleureusement Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des Dieux, qui s’est mérité une mention spéciale du jury.
En tant que Québécoise, je suis heureuse de ce prix plus que de n’importe quel autre. Il me semble que c’est l’une des choses que le Québec a fait de mieux jusqu’à maintenant, garder la tête du français hors de l’eau et l’inciter à nager loin avec grâce et opiniâtreté, en dépit de la houle et des vents contraires.
« Pourquoi écrivez-vous en français? » m’avait demandé il y a quelques années le journal Libération, et j’en avais été offusquée, puisque dans notre partie du monde nous sommes tombés dans la potion gauloise dès le XVIIe siècle, et qu’aussi bien me demander: pourquoi respirez-vous par le nez?
Mais il est vrai que, depuis, beaucoup parmi nous, Québécois, sommes maintenant des bâtards, des bâtards mâtinés de sang irlandais et amérindien qui s’est mêlé sans coaguler avec le sang des vieux Poitou et Charente, pour maintenant recevoir une transfusion de globules des cinq continents justement, et voici ce que ça donne, voici comment ça sonne.
Bien entendu, notre position stratégique en Amérique nous fait recevoir sans cesse des invitations à nous exprimer dans la langue universelle, speak white please, mais nous les refusons sans politesse et tenons ferme notre bout et notre os, et nous mordons quand il le faut – et il le faut souvent.
On pourrait se demander: pourquoi tant de ténacité? Pourquoi ne pas glisser dans l’osmose anglophone, puisque l’essence de l’humanité est sans doute de communiquer avec ses semblables, peu importe la courroie de transmission?
Il semble que ce n’est pas possible. Il semble que l’identité de l’humanité, à tort ou à raison, s’obstine à s’incarner dans sa langue – ou sa religion, mais c’est une autre histoire. Je m’émerveille de penser que dans des déserts où ondulent les dunes de sable, la même langue chante que dans nos champs où s’accumulent les bancs de neige. Mais je ne peux oublier que si dans nos champs le français fut langue de la résistance, elle fut peut-être dans les déserts langue de l’envahisseur.
S’il faut aimer sa langue, il ne faut pas se définir uniquement par elle.
Les écrivains, d’ailleurs, sont écrivains avant d’écrire, sont écrivains presque de naissance, dans leur regard et leur interprétation du monde, et ensuite ils utilisent la glaise à leur portée – qu’elle soit l’italien, l’espagnol, le français, l’arabe, l’inuktitut – pour sculpter leurs univers.
Je ne dirai jamais que le français est la seule langue dans laquelle j’aurais pu écrire.
Mais je dirai certainement que le français a porté tant de musiques puissantes, a été porté par tant d’écrivains grandioses, qu’il est un trésor universel, un héritage somptueux qu’aucun de ses descendants de gré ou de force n’a le luxe de perdre.
Je dirai qu’écrire en français, c’est jouer d’un instrument sophistiqué qui murmure autant qu’il tonitrue, qui batifole et qui assassine, aussi apte aux palabres qu’aux confidences, dont jamais je ne verrai les limites, dont jamais je ne serai la virtuose totale que je rêve d’être.
Je dirai qu’écrire en français, c’est avoir accès à la beauté. À la beauté sonore qui se fraie un chemin depuis les profondeurs et remonte agiter la surface, agiter le lecteur, avant de replonger, le lecteur avec elle, dans le silence fertile où elle est née.
Monique Proulx
Mars 2023
Montréal, le 20 janvier 2023. C’est avec une immense joie que nous apprenons que le Prix des cinq continents de la francophonie 2022 a été attribué ce matin à Monique Proulx pour son roman Enlève la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Créé en 2001 par l’OIF, le Prix des cinq continents récompense chaque année un texte de fiction narratif (roman, récit et recueil de nouvelles) original. Doté d’un montant de 15 000 euros pour le lauréat et de 5 000 euros pour la mention spéciale du jury, il met en lumière des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) assurera ensuite sa promotion sur la scène littéraire internationale durant une année entière. La remise du Prix se fera durant le mois de mars 2023, en marge de la Journée internationale de la Francophonie. Détails sur le site de l’Organisation internationale de la francophonie |
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