En ce début d’année 2022, nous sommes heureux de souligner de belles collaborations au Canada et à l’étranger. |
C’est avec un immense chagrin que nous avons appris la mort de Marie-Claire Blais. Tout au long d’une carrière qui a duré plus de soixante ans, Marie-Claire Blais a non seulement profondément marqué les littératures québécoise et canadienne, mais elle s’est aussi hissée au premier rang des écrivains francophones de sa génération. L’œuvre a été traduite en de très nombreuses langues, et jouissait d’une renommée internationale depuis l’attribution du prix Médicis à Une saison dans la vie d’Emmanuel, en 1966. L’attention du monde s’était de nouveau tournée vers elle ces dernières années, avec la grande série romanesque Soifs, et Marie-Claire Blais avait été invitée pour représenter le Canada à la Foire internationale de Francfort qui a eu lieu en octobre dernier. Quatre fois lauréate du Prix du Gouverneur général du Canada, lauréate du prix Prince-Pierre-de-Monaco, elle était également membre de l’Académie royale de Belgique.
Elle laisse une œuvre riche et abondante, composée surtout de romans, mais abordant aussi de nombreux genres, pièces théâtrales et radiophoniques, poésie, essais, qui se caractérise par son audace formelle et par une attention toute particulière aux êtres marginaux, déclassés, rejetés. Elle a également constamment célébré l’art et la création artistique, dans son œuvre, bien sûr, mais également dans sa vie, en apportant un appui indéfectible à tous ses collègues écrivains et artistes.
« Il y a, dans l’œuvre de Marie-Claire Blais, une compassion infinie pour tous les êtres qui souffrent. Mais elle nous rappelle aussi constamment la beauté du monde et réaffirme le pouvoir rédempteur de l’art. »
Jean Bernier, directeur de l’édition du Boréal
« Elle portait la misère du monde sur ses épaules. Elle était toujours là pour défendre les déshérités, les laissés-pour-compte, les minorités de toutes sortes. Elle était la voix des sans-voix. »
Pascal Assathiany, directeur général du Boréal
« One of the most distinctive and original living writers of fiction. »
The New Yorker
Death of author Marie-Claire Blais (1939-2021)
We are deeply saddened to learn of the death of Marie-Claire Blais. Throughout her long career, spanning more than 60 years, Marie-Claire Blais not only left a deep mark on Québécois and Canadian literature, she was also recognized globally as one of the finest francophone writers of her generation. Her work has been translated into numerous languages, and received much international acclaim starting with the Prix Médicis for Une saison dans la vie d’Emmanuel, in 1966. The world’s attention turned to her again in recent years thanks to her epic novel series, Soifs, and she was invited to represent Canada at the Frankfurt Book Fair this October. A four-time winner of the Governor General’s Literary Award and a winner of the Prix Prince-Pierre-de-Monaco, she was also a member of the Royal Academy of Science, Letters and Fine Arts of Belgium.
She leaves a rich and extensive literary legacy. While consisting mainly of novels, her body of work explores many literary forms, including stage and radio plays, poetry and essays, all characterized by her formal boldness and particular attention given to marginal, outcast and broken characters. She always celebrated art and artistic creativity, not only in her work but in every part of her life, by providing fiercely loyal support to her fellow writers and artists.
“Marie-Claire Blais’ body of work is infused with infinite compassion for people who are suffering. But she also gives us constant reminders of the world’s beauty and the redemptive power of art.”
Jean Bernier, senior editor, Boréal
“She carried the weight of the world on her shoulders. She was always there to defend rejects, outsiders, minorities of every kind. She was the voice of the voiceless.”
Pascal Assathiany, managing director, Boréal
“One of the most distinctive and original living writers of fiction.”
The New Yorker
Montréal, le 17 juin 2020
En septembre dernier, le magazine The New Yorker plaçait Marie-Claire Blais parmi « les écrivains de fiction vivants les plus notoires et les plus originaux ». Ce long et élogieux portrait de Marie-Claire Blais, où il est beaucoup question des dix romans du cycle Soifs, confirmait l’attention que suscite actuellement l’œuvre de la romancière à l’international.
Quelques semaines auparavant, une entente avait été conclue avec Suhrkamp Verlag pour la traduction allemande du roman Soifs. À l’initiative de l’éditeur Frank Wegner, le roman paraîtra en septembre prochain dans la collection Bibliothek Suhrkamp, qui regroupe certains des plus grands noms de la littérature allemande et mondiale (Thomas Bernhard, Christa Wolf, Samuel Beckett, Annie Ernaux). La traduction a été confiée à Nicola Denis. Marie-Claire Blais figure parmi les invités du Canada de la Foire du livre de Francfort 2020, où il est le pays à l’honneur. En raison de la pandémie, nous ne savons pas, dans l’immédiat, quelle forme prendra la programmation littéraire de l’événement ou si celui-ci sera reporté en 2021.
Le roman Soifs a aussi suscité un vif intérêt chez les éditeurs italiens lors de la dernière Foire du livre de Francfort. Le choix s’est arrêté sur Safarà Editore, jeune maison très dynamique qui se consacre à la littérature étrangère avec un mélange de voix consacrées et de voix émergentes. La maison basée à Pordenone a également acquis Dans la foudre et la lumière et Augustino et le chœur de la destruction.
À la suite d’une entente conclue récemment, les lecteurs espagnols du monde entier pourront lire le roman Soifs grâce à Literatura Random House. L’éditrice Carme Riera Sanfeliu parle du roman comme d’un « exercice narratif imposant qui plaira aux lecteurs les plus littéraires de notre catalogue ». Le catalogue de la maison qui comprend des noms aussi prestigieux que Gabriel García Márquez, J. M. Coetzee, Joan Didion et Chimamanda Ngozie Adichie. L’éditeur a aussi acquis les droits d’un autre roman de Marie-Claire Blais.
En Roumanie, le roman Soifs paraîtra chez Editura Univers. Des discussions ont lieu avec d’autres éditeurs d’Europe et d’ailleurs afin d’accroître le rayonnement de l’œuvre exceptionnelle de Marie-Claire Blais. Édités en France par le Seuil, en Amérique du Nord anglophone par House of Anansi et en français au Canada par les Éditions du Boréal, maintes fois récompensés par de prestigieux prix littéraires, dont ceux du Gouverneur général, ayant fait l’objet d’une adaptation au théâtre chaleureusement accueillie, les romans du cycle Soifs, tout comme leur autrice, méritent pleinement cette reconnaissance internationale. Il y a tout lieu de croire que leur rayonnement est appelé à s’accroître.
Rappelons que Marie-Claire Blais a publié aux Éditions du Boréal, le 3 mars 2020, le nouveau roman Petites Cendres ou la capture.
Nous sommes heureux d’annoncer l’ajout prochain à notre catalogue du roman Empire of Wild, de Cherie Dimaline, paru en septembre dernier chez Penguin Random House Canada. Le roman sera traduit par l’excellent duo formé de Lori Saint-Martin et Paul Gagné (Michael Ondaatje, Mordecai Richler, Miriam Toews) et paraîtra à la saison d’automne 2020. Ce sera le deuxième titre de l’autrice chez nous après Pilleurs de rêves, auréolé de nombreux prix au Canada anglais, en lice pour le Prix des libraires du Québec 2020 et traduit par Madeleine Stratford.
Le lancement montréalais de « Empire of Wild » a lieu ce soir à la Librairie Drawn & Quarterly, à 19h.
Nous somme heureux d’annoncer que le roman « Explication de la nuit », d’Edem Awumey, paraîtra en Allemagne et dans le monde germanophone en septembre 2020, juste à temps pour la Foire du livre de Francfort où le Canada et le Québec seront à l’honneur. C’est la maison Weidle Verlag, basée à Bonn, qui mènera à bien ce projet. Déjà traduit en espagnol (Baile del Sol) et en anglais (Mawenzi House), l’histoire tragique d’Ito Baraka, servie par l’écriture magnifique d’Edem Awumey, saura certainement séduire et émouvoir le public allemand et germanophone.
Montréal, le 11 avril 2019. Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer que le roman Un lien familial, de Nadine Bismuth, prend son envol à l’international.
La maison d’édition btb Verlag, du groupe Random House, a acquis les droits en langue allemande du roman. La directrice de l’édition, Martina Klüver, s’est dite enchantée d’accueillir dans son catalogue une « voix féminine forte et moderne qui s’intégrera parfaitement bien à notre programme pour la Foire du livre de Francfort 2020 ». Le Canada étant le pays à l’honneur de ce grand rendez-vous en 2020, il y a tout lieu de croire que Nadine Bismuth fera partie de la délégation d’auteurs invités.
La prestigieuse maison torontoise House of Anansi, sous l’impulsion de l’éditeur Noah Richler, a pour sa part acquis les droits mondiaux en langue anglaise.
Par ailleurs, une entente a été conclue en vue d’une adaptation télévisuelle avec la société de production ALSO, dirigée par Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault. La Société Radio-Canada est associée au développement du projet.
Ces ententes avec des éditeurs reconnus dans le monde entier et avec une maison de production dynamique laissent penser que les succès du livre de Nadine Bismuth se poursuivront tant au Québec qu’à l’international.
Roman de l’amour moderne, Un lien familial est en même temps un superbe roman de mœurs, le tableau drôle et impitoyable d’une époque où la décoration d’une cuisine peut acquérir une importance presque égale à celle qu’avaient autrefois le salut des âmes et le sort des disparus.
Paru en France chez Delcourt littérature en août 2018, à paraître en Roumanie chez Editura Univers, les droits du beau roman de Lise Tremblay, « L’Habitude des bêtes », ont été acquis par la maison Agora en Géorgie.
Les auteurs du Boréal voyagent en mars.
Monique Proulx sera de passage en Roumanie, où deux de ses livres ont été traduits aux éditions Univers. La romancière rencontrera des étudiants de différents âges et sera notamment présente à la librairie française Karylina, à Bucarest, le 28 mars, pour rencontrer ses lecteurs et enregistrer une émission de radio.
De son côté, Simon Roy participera au Festival Kosmopolis à Barcelone, une manifestation littéraire qui a lieu tous les deux ans. L’auteur de « Ma vie rouge Kubick », paru en espagnol chez Alpha Decay, parlera du créateur du film « The Shining » en compagnie d’autres écrivains.
Acclamé aussi bien par la critique que par les lecteurs à sa sortie en 2014, repris en format compact en 2016, « Le Feu de mon père », de Michael Delisle, paraîtra en anglais chez Guernica, une maison d’édition de Toronto. Lauréat du Grand Prix du livre de Montréal, finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général, au Prix des libraires et au Prix littéraires des collégiens, ce récit poignant saura assurément séduire le lectorat anglophone.
Une nouvelle voix viendra s’ajouter à notre catalogue de traduction de l’anglais, puisque nous publierons le recueil de nouvelles « Zolitude » (Biblioasis), de Paige Cooper. En 2018, le livre s’est retrouvé finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général et sur la liste préliminaire du prix Giller. Paige Cooper vit et écrit à Montréal.
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