Élizabeth Turgeon, auteur de La Révolte et du Toucan, s’est prêtée à cette entrevue lors du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscaminque qui avait lieu du 24 au 27 mai 2012.
Comment vous est venue la vocation littéraire?
J’ai d’abord écrit de la poésie, des chansons, et j’ai fait des installations en alliant les arts visuels et l’écriture. Puis je racontais mes récits de voyage via Internet. Encouragée par les lecteurs, j’ai commencé à écrire des romans dont l’action se déroule la plupart du temps à l’étranger.
Quel genre d’adolescente étiez-vous?
Curieuse et toujours super occupée. Un peu rebelle. Je préférais le parascolaire au scolaire, jusqu’à ce que je me réveille en secondaire V et que je commence à travailler d’arrache-pied pour être admise au cégep. C’est là que j’ai pris le goût des études. Après, j’ai adoré l’université. J’étais une jeune adulte très idéaliste et je le suis toujours.
Aviez-vous l’appui de vos proches au début de votre carrière?
Oui, toujours.
Quels sont les sujets qui vous inspirent?
Ce qui fait réfléchir sur le sens de la vie, sur le monde. Sur la façon dont nous vivons avec les autres : les humains, les animaux, la terre… J’aime mélanger la fiction et la réalité, le passé et le futur, l’humour, la tendresse, la politique… Je suis passionnée d’histoire et de sciences. Je voyage beaucoup. J’ai déjà visité une soixantaine de pays, dont certains plusieurs fois : l’Inde, par exemple, où j’ai passé deux ans. Dans mes romans, je cherche à raconter une histoire passionnante mais qui apprendrait aussi quelque chose de nouveau au lecteur.
Par quoi commencez-vous, avez-vous une technique de base ou des habitudes d’écriture?
La recherche. Je développe mes idées autour d’un thème qui me demande souvent une recherche très poussée. Ensuite, munie des ces éléments, je les campe à travers les paysages de mes voyages puis je pratique l’« écriture automatique ». Mes personnages me mèneront alors par le bout du nez.
Avez-vous un auteur favori?
Non. J’aime différents genres littéraires.
Qu’aimeriez-vous changer dans ce travail?
Rien.
Pouvez-vous écrire même en sachant que ce ne sera pas publié?
Oui. Je me dis souvent que tout le monde écrit… Même une liste d’épicerie glissée dans la poche de votre amoureux ou de votre amoureuse peut se révéler être une lettre d’amour. Pensez-y… et essayez, pour voir !
Avez-vous un rêve littéraire?
Écrire un livre qui serait traduit dans toutes les langues du monde et qui aiderait les peuples à trouver comment repenser les sociétés pour qu’elles s’adaptent à la réalité du monde. Que les gens prennent conscience que nous ne formons qu’un seul grand peuple, qu’une seule grande espèce humaine et que nous devons moins consommer, mieux partager les richesses et donner un statut à la terre, avec des droits comme ceux des êtres humains.
Quelle est votre prochaine production?
J’en ai plusieurs sur la planche : un roman écrit en Colombie, un en Afrique et un autre dont l’action se passe au Québec… à moins que mes personnages ne prennent un train ou un avion. Je devrai alors les suivre au pas de course.
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