Cet automne, 17 romans et recueils de nouvelles ont été publiés par les Éditions du Boréal — la littérature québécoise dans toute sa richesse et sa diversité. Avec Noël qui approche à grands pas, voici un rappel de nos parutions de la saison… À offrir ou à s’offrir!
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Alexandre Chenevert (Édition du centenaire de Gabrielle Roy)
Tableau de la société contemporaine bruissant de messages de toutes sortes, portrait de l’individu moderne accablé de responsabilités et en quête d’une paix qui le fuit toujours, Alexandre Chenevert est peut-être, de tous les romans de Gabrielle Roy, le plus grave et le plus ironique, celui qui correspond le plus justement à ce que le monde où nous vivons a fait de nos vies, de nos pensées, de notre désir de bonheur.–
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Blanche forcée (Boréal Compact)
Par Victor-Lévy Beaulieu. Doux personnages, Blanche et le Job J Jobin, qui dérivent sur le Saint-Laurent frappé, tantôt sur le pont de La Doris échouée sur les battures de gespeg, tantôt dans la vieille barque radoubée de Mattavinie, et tantôt dans la Volkswagen comme un grand cheval fou, pour traverser l’espace du pays et l’espace de leurs amours malcommodes. Une Blanche forcée par ses fantasmes (la main de son père comme étampée sur son ventre pour l’éternité) et le Job J océanologue, coureur de baleines et d’émotions, déroutant parce que dérouté.
Ces spectres agités (Boréal Compact)
«Dans Ces spectres agités, on est dans l’univers atomisé du Grand Morial où les affinités électives demandent encore à venir vraiment — ce choix nouveau de sa véritable parentèle, et dont le roman de Louis Hamelin pose un jalon essentiel dans notre littérature.»
Extrait de la préface de Victor-Lévy Beaulieu.
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Comment conquérir l’Amérique en une nuit (Boréal Compact)
Le scénario du film mis en scène par Dany Laferrière et lancé en 2004… Entre les destins croisés qu’on y retrouve, c’est toute l’histoire de l’exil qui s’inscrit, le départ et le retour, et la part d’illusions que chacun fait naître inévitablement.
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Dans cette extraordinaire fresque, premier grand roman sur la Crise d’octobre, Louis Hamelin réinvente l’histoire du terrorisme au Québec et fait le portrait, souvent très drôle, d’une société entre deux époques. Roman historique? Polar? Thriller politique? Tout cela et bien plus encore.
En nomination pour le Prix des libraires du Québec 2011 et le Prix littéraire des collégiens 2011.
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L’Énigme du retour (Boréal Compact)
Un jeune homme de vingt-trois ans a quitté son pays de façon précipitée. Un homme épuisé y retourne, trente-trois ans plus tard. Le jeune homme est passé de l’étouffante chaleur de Port-au-Prince à l’interminable hiver de Montréal. Du Sud au Nord. De la jeunesse à l’âge mûr. Entre ces deux pôles se trouve coincé le temps pourri de l’exil. Le grand roman de Dany Laferrière, maintenant disponible dans la collection Boréal Compact.
Prix Médicis 2009, Grand Prix du livre de Montréal 2009, Prix des libraires du Québec 2010 et Grand Prix littéraire international Metropolis bleu 2010. Aussi en nomination pour les Grands Prix littéraires Archambault 2011.
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La protagoniste de ce roman est soudain métamorphosée en chatte sans que cela suscite trop d’émoi autour d’elle. Avec une ironie mordante, en poussant jusqu’à l’absurde les règles qui régissent nos vies, Ying Chen réussit à nous faire toucher ce qui se trouve au cœur de toute vie.
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St. Ebury, à Ottawa, est une école privée fréquentée par les enfants de l’élite. Les garçons se donnent l’allure d’hommes pour traverser l’adolescence sans encombre. C’est une école mixte, mais il n’y a que quelques filles. Fall est la plus belle. La nuit, les dortoirs et les douches résonnent des pensées qu’elle provoque… Un roman de Colin McAdam.
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«Le roman du XXe siècle a ses grands morts, des écrivains dont l’œuvre n’a commencé à vivre véritablement qu’après leur trépas: Kafka, Walser, Pessoa, Gombrowicz… la liste est longue. Il faudra certainement y ajouter, un jour, Nikos Kachtitsis. Son œuvre est relativement mince compte tenu de son immense originalité. Mais ce qu’il a accompli suffit largement à nourrir notre curiosité et à nous persuader que Nikos Kachtitsis a créé une vision de l’homme moderne que le monde contemporain ne se lasse pas de confirmer: l’homme réduit à un “point vulnérable”».
Extrait de la postface de Lakis Proguidis
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J’écris comme je vis (Boréal Compact)
Un entretien entre Dany Laferrière et Bernard Magnier.
«Ceux qui connaissent l’œuvre de Dany Laferrière retrouveront avec bonheur les thèmes et les personnages du “Cycle américain” et apprécieront cet ouvrage plein de verve.»
Pascale Navarro, Voir
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Monsieur de Voltaire (Boréal Compact)
«Dans cet essai très libre au charme secret, VLB traite à sa façon du raffinement mondain des Lumières. En se fiant à sa puissante intuition, il en arrive à des conclusions qui, si fantaisistes qu’elles paraissent être, se rapprochent de celles auxquelles aboutit la très sérieuse et très érudite Benedetta Craveri. Beaulieu soutient que la démesure de la conversation voltairienne “fonde une nouvelle pratique de la littérature, celle de l’écrivain se situant au-dessus de tout”. Le solitaire de Notre-Dame-des-Neiges se reconnaît dans la “monstruosité totalitaire” de ce “surhomme”. Le délire érotique qui s’insinue dans les lettres de Voltaire prouve à Beaulieu que sous les raffinements mondains se cache le souffle vital de la littérature. Désintoxiqué de tout et replongé dans les profondeurs de son propre génie, Victor-Lévy Beaulieu accuse Voltaire, à demi-mot, de dénigrer par anticipation la nature sauvage de la littérature québécoise et d’oublier que l’écriture existe uniquement pour changer le monde.»
Michel Lapierre, Le Devoir
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Pascale Quiviger semble avoir donné naissance à un genre nouveau, celui du «thriller poétique», juste pour raconter cette histoire au charme incantatoire.
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Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles
Ce n’est pas ainsi que les choses devaient se passer, n’est-ce pas ? La modernité nous a laissés tomber. Vous a laissé tomber. Et un jour, sans doute, vous en aurez assez. Ce sera l’aube, peut-être au printemps. Votre père sera mort, la fille de votre vie sera partie, vos rêves se seront effilochés les uns après les autres. S’il vous en reste la force, avant qu’il ne soit trop tard, vous déciderez alors de sauver ce qui reste de votre vie… Un livre de Nicolas Langelier.
En sélection pour le Prix des libraires du Québec 2011.
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Dixième roman de Marie Laberge, paraissant exactement vingt et un ans après Juillet, Revenir de loin marque un jalon dans sa production romanesque. Elle y reprend tous les grands thèmes qui parcouraient ses œuvres précédentes, mais en les portant plus loin qu’elle ne l’a jamais fait. L’exigence amoureuse, l’importance de la vie des sens, les relations mère-fille, la perte d’un enfant, le rôle rédempteur de l’art, la recherche sans compromis de la vérité, tous ces motifs se retrouvent ici exaltés dans un des romans les plus émouvants qu’elle nous ait donnés.
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Rue Deschambault (Édition du centenaire de Gabrielle Roy)
Les dix-huit récits qui composent ce livre sont autant d’étapes dans le long apprentissage qui, à travers les expériences les plus quotidiennes, rêves, jeux, émotions, rencontres, lui fait découvrir peu à peu, en même temps que le monde infiniment varié qui l’entoure, sa propre identité d’enfant, de jeune fille, d’écrivain, c’est-à-dire tout ce qui la rapproche et la sépare des êtres et des choses, lui permet de les voir et de les aimer et la prépare à les quitter. Ce roman, le quatrième de Gabrielle Roy, a été publié pour la première fois à Paris et à Montréal en 1955, puis deux ans plus tard, en traduction, à New York, Toronto et Milan.
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Dans ce roman, Michael Delisle sait évoquer toute la part de mystère qui se cache dans chaque destin. À travers l’errance d’un orphelin adopté juste avant l’Expo 67, c’est une étape charnière de la conscience québécoise qu’il nous fait revivre: le passage de la tradition à la modernité.
En nomination pour le Prix littéraire des collégiens 2011.
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Suzanne Jacob écrit comme d’autres pratiquent la divination. Ses textes sont des sortes d’oracles. Ce sont des énigmes qu’elle nous propose, mais des énigmes qui ouvrent le réel et nous donnent accès à son sens le plus profond.
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