Montréal, le 1er février 2024. En cette première journée du Mois de l’histoire des Noirs, les Éditions du Boréal sont particulièrement fières d’apprendre que le Grand Prix des Ambassadeurs francophones a été remis officiellement aujourd’hui, à Paris, à Dany Laferrière pour son Petit traité sur le racisme, paru au Québec en juin 2021 et réédité chez Grasset, en France, sous le titre Petit traité du racisme en Amérique. Ce prix récompense chaque année un ouvrage en langue française, écrit par un auteur appartenant à un pays membre de la Francophonie, ayant pour thème les relations internationales, les affaires politiques ou l’histoire.
Le Groupe des Ambassadeurs Francophones de France (GAFF), qui réunit une cinquantaine d’ambassadeurs en poste à Paris, a pour objectif la promotion de la langue française et des valeurs de la Francophonie. Le Grand Prix du GAFF 2024, présidé par Vijayen Valaydon, ambassadeur de la République de Maurice en France, est décerné en partenariat avec l’Académie française et l’Académie des sciences morales et politiques, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
« Je voudrais remettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme, écrit Dany Laferrière. Je voudrais rappeler que, quand quelqu’un meurt de cette façon, je parle de véritables assassinats qui se passent, sous nos yeux, dans les rues américaines, et de petits meurtres aussi qui se passent dans les salons, rappeler donc que c’est un être humain qu’on a tué ou qu’on cherche à tuer, et non un concept. »
Dans Petit traité sur le racisme, Dany Laferrière se penche sur la question du racisme non pas en politique ou en pamphlétaire, mais en écrivain. Héritier de James Baldwin, il met de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme. Il nous parle de désir et de souffrance, de musique et de poésie, de colère et d’orgueil. Il nous parle de Frederick Douglass et de Harriet Tubman, du costard de Jean-Michel Basquiat et de l’afro d’Angela Davis. Il nous parle de Ralph Ellison et de Langston Hughes, d’Anténor Firmin et de Jean-Jacques Rousseau, de Thomas Shipp et d’Abram Smith, qu’on a lynchés parce qu’ils ont osé regarder une Blanche. Il nous parle de couleurs et de musiques, d’humiliation et de triomphe, de souffrance et de rédemption, des photographies de Gordon Parks et des improvisations de Miles Davis, de Harriet Beecher Stowe et de Richard Wright, de W. E. B. Du Bois et de Léopold Senghor, de Tupac Shakur et d’Abraham Lincoln, de Martin Luther King et de René Lévesque. Il nous parle enfin de Bessie Smith, qui chantait sa douleur sans fin pour qu’on oublie la nôtre, et de Toni, de Maya, de Billie, de Nina, ces filles à qui appartient le monde. Dany Laferrière prend la hauteur nécessaire pour que nous puissions embrasser la question du racisme dans toute sa complexité, et trouver la force de guérir les blessures qui saignent encore.
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de nombreux livres, dont, au Boréal, Je suis un écrivain japonais (2008), L’Énigme du retour (2009; prix Médicis, Prix des libraires du Québec, Grand Prix du livre de Montréal), Autoportrait de Paris avec chat (2018) et Petit traité sur le racisme (2021). Il a été élu à l’Académie française en 2013. Son nouveau livre, Un certain art de vivre, paraîtra au Boréal le 12 mars 2024.
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Renseignements (Canada) : Gabrielle Cauchy, attachée de presse
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