Le nouveau roman de France Daigle, Pour sûr, sortira en librairie le 6 septembre prochain. Plus qu’un roman, Pour sûr est aussi une somme encyclopédique, un labyrinthe, une exploration de la folie des nombres, un précis de typographie, une défense et illustration de la langue chiac, un jeu de pistes…

France Daigle nous parle de son œuvre, de sa langue, de sa démarche et de sa sérénité enfin atteinte.

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Le livre est un objet important pour vous, l’histoire de Pour sûr se passe dans une librairie. Pourquoi ?
Tout mon roman tourne autour de la langue, aussi bien parlée que lue ou écrite. J’aime le livre parce qu’il suppose un esprit de découverte et de curiosité, et parce qu’il est un objet pacifiant, tranquille. Pour moi, la librairie est un lieu de rêve, un lieu où se croisent des milliers de possibilités.

Est ce que vous aimez le chiac ?
Parfois, oui. Souvent, non. Le sud-est du Nouveau-Brunswick est une frontière ou le français et l’anglais se heurtent constamment. Dans un tel environnement, le mélange des langues est inévitable. J’ai essayé de transposer cette réalité dans Pour sûr, sans trop dramatiser, et en essayant de voir où cela peut mener. Le résultat est parfois désopilant.

Le récit est entrecoupé de 1 728 fragments, soit 12 x 12 x 12. Pourquoi ce nombre ?
La mythologie établit un rapport entre le chiffre douze multiplié par lui-même et la sérénité. Puisque le douze a déjà une place dans mon univers romanesque, j’ai poursuivi sur cette piste. En commençant, je ne savais pas si ce serait plutôt facile ou plutôt difficile d’écrire un roman composé de 1 728 fragments. J’ai bientôt vu que c’était faisable, mais je ne pouvais pas savoir le temps que cela prendrait. Je dois dire qu’après ces dix années de travail, j’ai effectivement l’impression de goûter à une certaine sérénité.

Votre roman est un parcours, un jeu de piste. Comment l’aborder ?
Je ne suis pas très douée pour raconter une histoire simplement. Je semble avoir besoin de contraintes pour écrire, d’un défi qui n’est pas strictement littéraire. Donc la forme de ce roman peut étonner, mais le tout est quand même fait pour être lu comme je le présente. Il ne faut pas trop s’inquiéter en cours de route, les choses vont finir par tomber en place !

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Pour sûr en librairie le 6 septembre.

Vous pouvez feuilleter ou télécharger un extrait du roman sur notre site Internet.

France Daigle sera au Port-De-Tête le mercredi 7 septembre à 18 h.

Venez rencontrer l’auteur et écouter la causerie animée par Jean Bernier, directeur de l’édition chez Boréal.

Librairie Le Port-de-Tête
262, Avenue du Mont-Royal Est à Montréal
Renseignements : 514 678-9566
www.leportdetete.blogspot.com/