Il serait difficile d’exagérer l’importance de Marshall McLuhan et de ses théories sur les communications, mais ses écrits – d’une densité qui peut parfois intimider – sont plus souvent cités que lus. Il n’en demeure pas moins que ses prédictions se sont réalisées: dès le début des années 60, McLuhan a écrit que la culture de l’imprimé, visuelle et individualiste, serait remplacée par ce qu’il appelait l’«interdépendance électronique» pour créer un «village global» que caractérise une identité collective se fondant sur la tribu.
Le Boréal vient de publier deux livres consacrés à ce grand penseur canadien.
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Écrit avec intelligence et humour par le romancier canadien Douglas Coupland, ce livre est une révélation. Coupland considère ce grand intellectuel d’abord comme un artiste pratiquant une sorte d’art conceptuel qui nous fait affleurer des vérités profondes mais parfois obscures sur la façon dont la technologie est en train de transformer le monde et ses habitants. Traduit par Jean Paré.
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Conversations avec McLuhan, 1966-1973
Par Jean Paré lui-même. Traducteur de Marshall McLuhan, Paré est donc devenu, en quelque sorte, la «voix française» du célèbre penseur canadien. Il a défendu ses livres dans les médias et a réalisé deux longues entrevues avec l’auteur. Puisant dans ses souvenirs et surtout dans ses archives, Jean Paré nous livre ici un portrait personnel, original, de celui qui a révolutionné notre conception de la culture. Remettant bien des pendules à l’heure, évaluant l’héritage de celui-ci, il démonte certains paradoxes et fait ressortir l’extraordinaire justesse de ses intuitions. Au fond, McLuhan n’a jamais été aussi de son temps qu’à l’ère de la téléréalité, de YouTube et de la webcam.
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