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Archive pour la catégorie « Communiqués »

Communiqués

11 mai 2021

Décès de Serge Bouchard

Par Éditions du Boréal

C’est avec un immense chagrin que nous avons appris ce matin le décès de Serge Bouchard. Toute l’équipe des Éditions du Boréal adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Depuis bientôt trente ans, la voix de Serge Bouchard fait partie du quotidien des Québécois, que ce soit par l’entremise de la radio, dont il jouait en virtuose, ou à travers ses livres, où il s’est révélé comme un des plus fins stylistes du Québec contemporain. Serge Bouchard était devenu une présence familière, à la fois rassurante et stimulante, animée par une intelligence aiguë et portée par une chaleur et une humanité singulières.

Né à Montréal en 1947, diplômé en anthropologie de l’Université McGill et de l’Université Laval, Serge Bouchard a touché à de nombreux champs d’enquête, allant de l’ethnohistoire aux contextes contemporains des changements sociaux et politiques. Son mémoire de maîtrise (1973) portait sur le savoir des chasseurs innus du Labrador, tandis que sa thèse de doctorat (1980) décrivait et analysait la culture et le mode de vie des camionneurs de longue distance dans le nord du Québec.

Il s’est d’abord fait connaître du grand public à travers sa complicité avec son ami, l’anthropologue Bernard Arcand (1945-2009). Ils ont animé ensemble la série des Lieux communs à la radio de Radio-Canada, avant d’en reprendre les textes sous forme de livres, où ils décortiquaient avec un malin plaisir les éléments en apparence les plus anodins de notre vie. Serge Bouchard a également animé à Radio-Canada Première des émissions phares telles que De remarquables oubliésUne épinette noire nommée DieselLes Chemins de travers et, plus récemment, C’est fou…, avec Jean-Philippe Pleau.

Écrivain inclassable, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont L’homme descend de l’ourseRécits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu et C’était au temps des mammouths laineux, tout en collaborant à différentes revues, dont Québec Science et L’Inconvénient. Son plus récent livre, Un café avec Marie, a reçu un accueil enthousiaste du public, qui lui était plus fidèle que jamais.


Considéré par plusieurs comme l’un de nos prosateurs les plus originaux, il a reçu en 2015 le prix Gérard-Morisset pour l’ensemble de sa carrière et a été fait, l’année suivante, officier de l’Ordre national du Québec. Serge Bouchard a reçu en 2017 le Prix littéraire du Gouverneur général pour son recueil Les Yeux tristes de mon camion. 

Il avait eu, il y a moins d’un an, le chagrin de perdre sa compagne Marie-Christine Lévesque. Il laisse dans le deuil sa fille adorée, Lou, son fils Serge-Alexandre, ses petits-enfants, ainsi que ses frères et leurs familles.

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27 octobre 2020

Une révolution invisible — par Dany Laferrière

Par Éditions du Boréal

Le romancier Dany Laferrière s’est exprimé, dimanche 25 octobre, sur la controverse entourant l’utilisation du « mot en n » au micro de Dessine-moi un dimanche, sur les ondes d’ICI Première. Voici son texte intégral.

Le mot fascine par sa composition et cette claquante sonorité qui réveille comme un coup de fouet dans une plantation de canne à sucre ou de coton sur un dos en sueur et musclé. On suppose l’énergie encagée dans ces tranquilles voyelles et consonnes. On ne peut pas entendre ce mot sans se retourner. Il ne convient pas au chuchotement. Et pourtant je connais nombre de chansons haïtiennes, surtout celles qui tiennent leur source du vaudou, où le son devient si doux, si langoureux. On l’entend dans Gouverneurs de la rosée, le grand classique de la littérature haïtienne, comme le râle d’amour d’une jeune paysanne à son amant. Ce n’est pas seulement un mot qui s’infiltre, de jour et de nuit, dans les conversations ordinaires de la vie quotidienne. Il imbibe toute la littérature haïtienne, les chants sacrés ou populaires, la sculpture, et je dirais aussi la morale, car on parle de « Nègre vertical » pour dire celui qui rejette toute forme d’assujettissement. J’avais tort de dire que le mot ne m’intéresse pas; en fait, c’est un mot que je place pour sa forte présence (après l’avoir entendu, on ne peut plus l’oublier) à côté de Legba, le nom de ce dieu qui se tient à la barrière qui sépare le monde visible du monde invisible. Dans le langage du vaudou, on dirait que c’est un mot très « chargé ».

La poésie                   

Je me souviens du premier poème que j’ai appris par cœur, après les fables de La Fontaine. C’était celui de Carlos Saint-Louis. Il s’est logé en moi pour faire partie de ma chair. Tout enfant né avant les années 70 connaît ce début de poème si naïf:

J’aime le nègre

car tout ce qui est nègre est une tranche de moi.

Je n’aimais pas le poème parce qu’il me faisait croire que j’étais un melon et, dans ma liste de choses détestables, le melon venait entre la carotte et le girofle.

Je me suis retrouvé plus tard dans ces évocations plus lestes où l’on apercevait au loin d’exquises négresses (on dit « nègès » en créole) se baignant dans la rivière. C’est Léon Laleau qui m’a réveillé de cette torpeur adolescente avec un bref poème, «Trahison», paru dans son recueil Musique nègre, en 1931.

« D’Europe, sentez-vous cette souffrance et ce désespoir à nul autre égal d’apprivoiser avec des mots de France ce cœur qui m’est venu du Sénégal. »

Puis le coup de fouet vint de René Depestre avec Minerai noir, paru en 1956, dans lequel il signale qu’après l’extermination des Indiens « on se tourna vers le fleuve musculaire de l’Afrique pour assurer la relève du désespoir ». Là, on arrive à l’Histoire et je me souviens de ma passion pour ces récits si pleins de verdeur, d’espoir, de folie, où des esclaves se lancent devant la mitraille de l’armée napoléonienne conduite par le général Leclerc à la conquête de leur liberté. Ce n’est pas dans un salon mais sur le champ des batailles de la Ravine-à-Couleuvres, de la Crête-à-Pierrot et de Vertières que le mot Nègre va changer de sens, passant d’esclave à homme. Les généraux de cette effroyable guerre coloniale le garderont après l’indépendance d’Haïti.

L’art nègre                                                    

Mais ce mot tout sec, nu, sans le sang et les rires qui l’irriguent, n’est qu’une insulte dans la bouche d’un raciste. Je ne m’explique pas pourquoi on donne tant de pouvoir à un individu sur nous-même. Il n’a qu’à dire un mot de cinq lettres pour qu’on se retrouve en transe avec les bras et les pieds liés, comme si le mot était plus fort que l’esclavage. Les esclaves n’ont pas fait la révolution pour qu’on se retrouve à la merci du mot Nègre.

Ne dites pas que je ne peux pas comprendre la charge de douleur du mot Nègre, car j’ai connu la dictature, celle de Papa Doc, puis celle de Baby Doc, j’ai plus tard connu l’exil, j’ai connu aussi l’usine, ainsi que le racisme de la vie ordinaire des ouvriers illégaux, j’ai même connu un tremblement de terre, et tout ça dans une seule vie. Je crois qu’avant de demander la disparition de l’espace public du mot Nègre il faut connaître son histoire. Si ce mot n’est qu’une insulte dans la bouche du raciste, il a déclenché dans l’imaginaire des humains un séisme. Avec sa douleur lancinante et son fleuve de sang, il a ouvert la route au jazz, au chant tragique de Billie Holiday, à la nostalgie poignante de Bessie Smith. Il a fait bouger l’Afrique, ce continent immuable et sa civilisation millénaire, en exportant une partie de sa population vers un nouveau monde de terreur. Ce mot est à l’origine d’un art particulier que le poète Senghor et quelques intellectuels occidentaux ont appelé faussement l’art nègre. Ce serait mieux de dire l’art des nègres. Ou encore l’art tout court. Tout qualificatif affaiblit ce qu’il tente de définir. Mais passons, car ce domaine est si riche. S’agissant de la littérature, on n’a aucune idée du nombre de fois qu’il a été employé. Si quelqu’un veut faire une recherche sur les traces et les significations différentes du mot dans sa bibliothèque personnelle, il sera impressionné par le nombre de sens que ce mot a pris dans l’histoire de la littérature. Et il comprendra l’énorme trou que sa disparition engendrera dans la littérature.

La révolution du langage                              

La disparition du mot Nègre entraînera un pan entier de la bibliothèque universelle. Notre blessure personnelle et nos récits individuels ne font que lui donner de l’énergie pour continuer sa route. Ce n’est pas un mot, c’est un monde. Il ne nous appartient pas, d’ailleurs. Nous nous trouvons simplement sur son chemin à un moment donné. Il a permis la révolution à Saint-Domingue en devenant notre identité américaine. On a capturé des hommes et des femmes en Afrique qui sont devenus des esclaves en Amérique, puis des nègres quand Haïti est devenue une nation indépendante, et cela par sa Constitution même. On ne va pas faire la leçon aux glorieux combattants de la première révolution de l’histoire. Si le mot révolution veut dire « chambardement total des valeurs établies », la révolution de l’esclave devenu libre en est la plus complète. Le Nègre Toussaint Louverture, le Nègre Jean-Jacques Dessalines, le Nègre Henri Christophe et le Nègre Alexandre Pétion ont fondé Haïti le 1er janvier 1804 après une effroyable et longue guerre coloniale. Alors quand un raciste m’apostrophe en nègre, je me retourne avec un sourire radieux en disant : «Honoré de l’être, monsieur.» De plus, Toussaint puis Dessalines ont fait entrer le mot Nègre dans la conscience de l’humanité en en faisant un synonyme du mot homme. Un nègre est un homme, ou, mieux, tout homme est un nègre. Le raciste qui nous écoute en ce moment sait-il qu’il est un nègre de par la grâce de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne? C’est par cette grâce qu’un grand nombre de Blancs ont été épargnés après l’indépendance d’Haïti. C’est par cette grâce que tous les Polonais vivant en Haïti pouvaient devenir séance tenante des nègres, c’est-à-dire des hommes. Connaissez-vous une pareille révolution du langage? Le mot qui a servi à asservir l’esclave va libérer le maître. Mais pour qu’il soit libre, il faut qu’il devienne un nègre. D’où la phrase magique «Ce blanc est un bon nègre, épargnez-le». Vous comprenez qu’un tel mot va plus loin qu’une douleur individuelle et que si nos récits personnels ont une importance indéniable, ils ne font pas le poids face à l’Histoire, une Histoire que nous devons connaître puisqu’elle nous appartient, que l’on soit un nègre ou un bon nègre.

La plaisanterie                                                                      

Je comprends qu’on puisse exiger la disparition de ce mot terrible quand on ignore son histoire, dont je viens de présenter une pâle esquisse. Mais je vous assure qu’elle vaut l’examen avant de prendre une pareille décision. On devrait s’informer un peu plus. De grâce, ne dites pas que la geste haïtienne ne compte pas ou qu’elle est simplement haïtienne, car elle a mis fin le 1er janvier 1804 à trois cents ans d’esclavage où l’ensemble du continent africain et une grande partie de l’Europe furent impliqués. Cela permet à ces gens, légitimement, d’ajouter une nouvelle définition à ce mot. Ils disent froidement après l’esclavage qu’ils sont des nègres et le maintiennent jusqu’à ce matin de 2020. Ce n’était pas un acte d’individus bornés, de «monstres désenchaînés», selon l’horrible expression du pourtant si élégant Musset, c’était mûrement réfléchi. Et ils entendaient répandre cette liberté et cette expression qui caractérise l’homme libre dans toute l’Amérique. C’est pourquoi, à peine quelques années après l’indépendance, Alexandre Pétion, premier président de cette jeune république, offrit refuge et aide militaire en Haïti à un Bolívar épuisé qui s’en ira après libérer une partie de l’Amérique latine.

On peut malgré tout discuter encore du mot, en essayant de l’actualiser, en faisant des compromis, mais, de grâce, épargnez-nous cette plaisanterie d’une hypocrisie insondable du «N-word», qui n’est qu’une invention américaine comme le hamburger et la moutarde sèche. Et j’espère que nous aurons le courage de l’effacer du visage glorieux de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne, dont on disait qu’il était le Nègre fondamental.

Dany Laferrière

de l’Académie française

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27 août 2020

Un essai de Marie-France Bazzo en novembre

Par Éditions du Boréal

Un appel à la discordance de Marie-France Bazzo

Montréal, le 27 août 2020. Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer la parution, le 10 novembre prochain, de l’essai de Marie-France Bazzo, Nous méritons mieux. Repenser les médias au Québec, un plaidoyer énergique pour des médias moins consensuels et moins prévisibles.

C’est l’essai d’une femme qui s’est offert un cadeau : celui de parler vrai, de parler en toute liberté de son métier d’animatrice et de productrice. Qui se donne la permission d’analyser et de critiquer un monde qu’elle connaît bien, celui des médias. Évoquant son mentor Pierre Bourgault, elle prend la plume pour que des voix plus libres et plus mordantes trouvent place dans l’univers médiatique.

Elle part du constat largement documenté que les médias, au Québec comme ailleurs dans le monde, vivent une crise multiforme : crise d’identité face à l’émergence du numérique, crise financière occasionnée par la chute des revenus publicitaires et, plus profondément, crise de confiance de la part des citoyens. C’est aussi bien l’animatrice et la productrice que la citoyenne qui s’inquiète et s’interroge face à ce phénomène.

Comment expliquer la méfiance et le désamour des citoyens envers les médias ? Trop prévisibles et trop consensuels, ils négligent l’intelligence et la curiosité de leurs auditeurs et abonnés. Il y a bien des sursauts de lucidité, comme lorsque les journalistes questionnent les dirigeants politiques sur leur gestion par moments chaotique de la pandémie qui nous frappe. On trouve aussi en certains lieux des voix originales qui empruntent des sentiers non balisés. Mais, en règle générale, la discordance et la créativité sont tenues à distance. Cela vaut également pour les producteurs et les diffuseurs qui gèrent l’offre médiatique. Entre déception et impuissance, la productrice Bazzo rêve à une programmation télévisuelle qui tire les esprits vers le haut. Parler vrai et librement est une chose, encore faut-il faire preuve d’exigence. Cet essai veut réaffirmer que les médias, toutes plateformes confondues, pourraient et devraient être meilleurs.

Marie-France Bazzo est productrice et animatrice. Sociologue de formation, elle a animé l’émission Indicatif présent sur la Première Chaîne de Radio-Canada de 1995 à 2006, avant d’animer l’émission BazzoTV de 2006 à 2016 à Télé-Québec. Depuis 2017, elle produit le magazine de société Y’a du monde à messe, animé par Christian Bégin, et tient une chronique dans L’actualité.

En librairie le 10 novembre 2020

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25 mai 2020

Le Boréal Express magazine web est en ligne

Par Éditions du Boréal

Ça y est : notre magazine web Le Boréal Express est en ligne! express.editionsboreal.qc.ca.

Au programme : des entretiens, des extraits et des résumés autour des livres de la présente saison. Y compris les nouveaux livres de Gilles Archambault, Sandra Dussault, Louis Hamelin et Dany Laferrière, en librairies en juin. Une nouvelle collection de nature writing, « L’œil américain ». Sans oublier l’éditorial de Jean Bernier, directeur de l’édition.

Il occupe nos pensées depuis des mois. Nous l’avons retourné dans tous les sens. Nous voulons qu’il poursuive son aventure par d’autres chemins. Pour mettre de l’avant la voix des autrices et des auteurs. Nous l’avons conçu pour vous, lectrices et lecteurs. Pour qu’il soit à portée de main sur votre téléphone, tablette ou ordinateur. Notre bulletin d’information « Le Boréal Express » passe au numérique et devient un magazine web. En collaboration avec l’équipe de Principal, nous avons fait ce que nous faisons depuis plusieurs décennies : donner forme aux histoires et aux idées.

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22 avril 2020

Résister au confinement : feuilletage gratuit et intégral 3

Par Éditions du Boréal

Pour résister au confinement occasionné par la pandémie, nous offrons l’accès gratuit et intégral en ligne à des titres de notre catalogue. Voici une troisième liste de livres pour la période du 23 avril au 6 mai. Bonne lecture!

« Êtes-vous mariée à un psychopathe? »
« Ces enfants de ma vie » 
« La Promesse » 
« Contre le colonialisme dopé aux stéroïdes »

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8 avril 2020

Résister au confinement: feuilletage gratuit et intégral 2

Par Éditions du Boréal

Pour résister au confinement occasionné par la pandémie, nous offrons l’accès gratuit et intégral en ligne à des titres de notre catalogue. Voici une deuxième liste de livres pour la période du 8 au 22 avril. Bonne lecture!

LE NID DE PIERRES, Tristan Malavoy

FABRICATIONS, Louis Hamelin

L’IMPOSSIBLE DIALOGUE, Yves Gingras

ROHINGYAS, Élizabeth Turgeon

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24 mars 2020

Le Boréal au temps de la pandémie

Par Éditions du Boréal

Montréal, le 24 mars 2020

Avec la mondialisation de la COVID-19, notre société est entrée en terrain inconnu. De jour en jour, la situation évolue et nous oblige collectivement à faire des ajustements.

Conformément aux directives gouvernementales, nos bureaux seront fermés pour une durée indéterminée à compter du mardi 24 mars, mais nous restons en mode « écoute ».

Vous pourrez continuer à nous envoyer vos manuscrits par voie postale et à communiquer avec nous par courriel pour toute question éditoriale, commerciale ou administrative. À ce titre, nous vous invitons à consulter les pages « Soumettre un manuscrit » et « Notre équipe » de notre site web : www.editionsboreal.qc.ca.

Nous croyons que, même en confinement, nous avons grand besoin d’imaginaire et d’idées. Bien que nous soyons obligés de retarder la parution de tous nos titres, nous continuerons de tout mettre en œuvre pour faire circuler les ouvrages de notre catalogue, notamment par la vente en ligne de livres papier et numériques. Le programme modifié des parutions apparaîtra dès que possible sur notre site à l’onglet « À paraître ».

Pour encourager la circulation des œuvres, nous rendons accessibles en ligne, gratuitement, plusieurs textes publiés au Boréal. Cette initiative se fait avec l’accord des auteurs, et chaque titre sera disponible en feuilletage intégral pour une durée de deux semaines. Pour en savoir plus, suivez-nous sur les réseaux sociaux.

À toutes et à tous, nous vous souhaitons de traverser en bonne santé cette période exceptionnelle. Lorsque nous en sortirons, le Boréal sera heureux de vous proposer un programme plus riche que jamais.

L’équipe du Boréal

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24 mars 2020

Résister au confinement: feuilletage gratuit et intégral

Par Éditions du Boréal

Pour résister au confinement occasionné par la pandémie, nous offrons l’accès gratuit et intégral en ligne à des titres de notre catalogue. Voici une première liste de cinq livres pour la période du 24 mars au 7 avril. Bonne lecture!

« Eucalyptus », de Mauricio Segura
« Les Portes closes », de Lori Saint-Martin

« Pistolero », de Camille Bouchard
« Dans l’intimité du pouvoir », de Dominique Lebel
« Science, culture et nation », du Frère Marie-Victorin

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7 novembre 2019

Un espace à soi au Boréal. Résidence d’écriture 2020

Par Éditions du Boréal

Les Éditions du Boréal innovent en créant une résidence d’écriture dans leurs bureaux de la rue Saint-Denis, à Montréal, pour les autrices et les auteurs de moins de quarante ans qui désirent publier un premier livre de fiction.

C’est l’occasion de profiter pendant six mois de l’hospitalité de la maison et de collaborer avec l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.

La résidence en bref

Quand ? Du 13 janvier au 29 juin 2020, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.

Où ? Dans un espace à soi confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet.

Et aussi… La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.

Un accès à la cuisine, la salle commune, la salle de conférence et la bibliothèque de la maison.

Conditions d’admissibilité

  • Être né.e en 1980 ou après.
  • Être citoyen canadien ou résident permanent du Canada.
  • N’avoir jamais publié de livre de fiction.
  • Travailler à un projet de livre de fiction en français.

Dossier de candidature

  • Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
  • Un curriculum vitae à jour.
  • Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.

Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le vendredi 6 décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.

Nous ne communiquerons qu’avec les candidat.e.s retenu.e.s.

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20 août 2019

Un livre d’Alice Munro en octobre

Par Éditions du Boréal

Nous sommes heureux d’annoncer l’ajout d’un titre de l’écrivaine canadienne Alice Munro, Prix Nobel de littérature 2013, à notre programme de l’automne. Il s’agit du recueil de nouvelles Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout dans une nouvelle et très belle traduction de la romancière française Agnès Desarthe. Le livre doit aussi paraître en France aux Éditions de l’Olivier. Ce sera le quatrième titre d’Alice Munro au Boréal après Fugitives (2008; « Boréal compact », 2013), Du côté de Castle Rock (2009; « Boréal compact », 2013) et Rien que la vie (2014).

Chacune des neuf nouvelles que renferme ce recueil met en scène des personnages, hommes ou femmes, qui s’interrogent sur la façon dont l’amour, quel que soit son degré d’ardeur, a transformé leur vie, pour le meilleur ou pour le pire.

Alors que la condition de « vieille fille » la guette, une gouvernante sans charme mais dotée d’une forte tête voit son destin basculer à la suite d’un mauvais tour que deux adolescentes lui ont joué. À l’enterrement d’une tante qu’elle avait depuis longtemps perdue de vue, une jeune universitaire qui rêve d’une carrière d’écrivaine apprend une vérité qui l’oblige à retisser tout le récit familial. Quand sa femme est atteinte de la maladie d’Alzheimer et qu’il doit la placer dans un établissement de soins, un homme, qui ne s’est jamais privé d’aucun plaisir, se voit contraint de réévaluer ce que signifient l’attachement et la fidélité. Le souvenir d’un après-midi d’amour passionné avec un inconnu amène une femme à reconnaître que ce moment fugace l’a soutenue et nourrie tout au long de son mariage.

On dit souvent qu’Alice Munro a remis le genre de la nouvelle à la mode. En fait, la nouvelle telle que la pratique Alice Munro est un genre particulier, qui lui appartient en propre. D’abord, ses histoires sont en fait des romans en miniature. Ensuite, elles défient la linéarité habituelle de la nouvelle, se permettant des aller-retour dans le temps, dessinant dans toute son ampleur l’arc de vie de chacun des personnages. Enfin, elles ne tendent jamais vers l’épure. Même si les événements qu’elles évoquent nous paraissent ordinaires, familiers, elles n’exaltent pas la vie simple. Au contraire, elles nous font voir tous les abîmes et tous les vertiges qui se cachent dans chaque existence. C’est pourquoi nous, lecteurs, en ressortons avec l’impression que notre propre existence est soudain plus riche, plus digne d’être vécue.

Alice Munro est née en 1931 dans le sud-ouest de l’Ontario, où elle a passé toute sa vie. Son œuvre, composée de quatorze recueils de nouvelles et d’un roman, lui a valu de nombreux prix, dont trois Prix du Gouverneur général, deux prix Giller et le prix Nobel de littérature en 2013.

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Les Éditions du Boréal
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