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Romans et récits

16 septembre 2010

Trois questions à Nicolas Langelier

Par Éditions du Boréal

Nicolas Langelier

Nicolas Langelier

Journaliste, chroniqueur et bien d’autres choses encore, Nicolas Langelier vient de publier Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles, un livre hybride et original. Nous l’avons questionné à ce sujet…

Qu’aviez-vous envie de dire, dans ce livre?

J’avais envie de parler de notre époque, de notre culture, de ce que j’observe. Je voulais exposer mon malaise, aussi, par rapport à l’état actuel de la modernité en général et notre début de siècle en particulier: l’espèce de mal-être diffus mais constant que je sens en moi et que je remarque chez les gens autour de moi, notre insatisfaction permanente, l’adolescence perpétuelle dans laquelle nous sommes empêtrés, l’ironie qui sape toute tentative d’être authentique et de vraiment exprimer nos doutes et nos souffrances…

Et aussi tous les excès de ce qu’on peut appeler l’hypermodernité: l’hyperindividualisme, l’hypernarcissisme, l’hyperconsommation, etc., qui ont un impact négatif autant sur nous-mêmes en tant qu’individus que sur la planète en entier. Les graves problèmes environnementaux que nous connaissons (et connaîtrons de façon encore plus aiguë au cours des années à venir) sont une conséquence directe de notre égoïsme et de notre incapacité à agir de manière «adulte», responsable.

Et puis, d’un point de vue encore plus personnel, j’avais envie d’évoquer les émotions qui m’avaient habité à la mort de mon père, il y a cinq ans. Émotions qui m’habitent encore, à bien des niveaux. Par exemple, le désir de faire quelque chose de ma vie, du temps qui m’était imparti… Un grand sentiment d’urgence, je dirais.

Pourquoi avoir choisi cette forme hybride, quelque part entre le roman, l’essai et le livre de croissance personnelle?

Elle représente d’abord un mélange de mes intérêts personnels; j’aime la littérature, bien sûr, mais je suis aussi un grand lecteur d’essais. Et il y avait des thèmes que je voulais aborder dans mon livre qui appartenaient plus, selon moi, au monde de l’essai qu’à celui du roman.

Mais par ailleurs, il m’est apparu très tôt que la forme du livre devrait être en adéquation avec le propos que je voulais y tenir. Et comme l’un des thèmes principaux du livre est notre obsession collective pour la recherche du bonheur et les façons pas trop exigeantes d’y arriver, cette forme qui parodie les livres de croissance personnelle m’a semblé particulièrement appropriée…

Que voyez-vous comme solution, alors, aux maux que vous décrivez?

Il me semble évident que nous devrons d’abord retrouver un sens du collectif. De toute évidence, l’individualisme tout-puissant qui caractérise la modernité est la cause de bien des problèmes. S’il nous reste encore une chance de sauver notre planète et notre civilisation, elle passera sûrement par des solutions collectives; l’individualisme nous condamne à l’échec.

Je pense aussi que nous devrons reprendre contact avec certaines choses dont la modernité nous a coupés, et que les développements technologiques toujours plus poussés continuent à nous éloigner davantage chaque jour. La nature, par exemple, les bienfaits physiques et psychologiques qui sont liés à un environnement naturel, loin des distractions artificielles des villes.

Peut-être un certain romantisme, aussi, une croyance en autre chose que le progrès et la technique.

Et une plus grande spiritualité, finalement, même si c’est un mot qui n’est pas très à la mode. La modernité nous a en grande partie débarrassé de la chape de plomb des religions organisées, tant mieux, mais elle nous a en même temps laissés sans réelle alternative spirituelle. Nous nous retrouvons donc dépourvus, en quête de sens et de transcendance, mais sans les outils qui nous permettraient de progresser dans cette recherche.

Je suis généralement plutôt optimiste quant à l’avenir de la race humaine; nous avons un formidable potentiel d’adaptation et de créativité. Mais pour que les choses tournent bien, il me semble que des changements très importants devront s’opérer en chacun de nous. Et vite, parce que le temps presse…

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Tous les détails sur le livre sont ici.

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Événements

16 septembre 2010

Les auteurs du Boréal au 16e Festival international de la littérature

Par Éditions du Boréal

Du 17 au 26 septembre le Festival international de la littérature (FIL) se déroulera à Montréal.
Des auteurs publiés chez Boréal, notamment Hélène Monette (Thérèse pour joie et orchestre, 2008, Prix du Gouverneur général) et Jean-François Chassay (Sous pression, 2010), participeront à cette grande fête des mots qui réunira près de 200 écrivains et artistes de toutes disciplines.
Parmi tous les spectacles et activités au programme du FIL cette année, mentionnons : le cabaret «La fête à Bruno» en l’honneur du poète décédé Bruno Roy (Mémoire d’asile, 1994), le samedi 25 septembre, 20 h au Lion d’Or, ainsi qu’un hommage à Pierre Nepveu (Lectures des lieux, 2004), le jeudi 23 septembre à 17 h 30 à la librairie Le port de tête.

Pour plus d’informations et pour accéder à la programmation complète du Festival : http://www.festival-fil.qc.ca/2010/index2010.html

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Événements

16 septembre 2010

Plusieurs auteurs du Boréal participeront, du 23 au 26 septembre prochain, au Festival America.

Par Éditions du Boréal

Ce festival, consacré aux littératures et cultures d’Amérique du Nord, se tient tous les deux ans à Vincennes, en banlieue de Paris.

Nadine Bismuth, Ying Chen (Boréal/Seuil),  Dany Laferrière (Boréal/Grasset), Monique Proulx, Mauricio Segura et la canadienne anglaise Gil Adamson (Boréal/Bourgois) seront présents tout au long de la manifestation.

Pour connaître l’horaire complet des activités : http://www.festival-america.org/

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Essais et documents

16 septembre 2010

Manuel Kak’wa Kurtness à la télévision

Par Éditions du Boréal

L’auteur de PachaMama; Cuisine des Premières Nations sera de passage à la télévision dans les prochains jours.

Tout d’abord à l’émission Kampaï ! À votre santé de Radio-Canada, ce vendredi 17 septembre à 19h où il présentera la côte de gibier aux bleuets et le pemmican de gibier aux bleuets.

Ensuite, il participera à l’émission Par-dessus le marché, animée par Chantal Fontaine et diffusée à TVA le jeudi 23 septembre à 19h. Il présentera un BBQ de gibier à Mashteuiatsh, au bord du lac Saint-Jean.

Ne manquez pas ce double rendez-vous de la gourmandise autochtone !

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Événements

14 septembre 2010

Lancement à l’Université d’Ottawa du nouveau livre de Louis Hamelin : La Constellation du Lynx

Par Éditions du Boréal

Écrivain en résidence cet automne au Département de français de l’Université d’Ottawa, Louis Hamelin célébrera la parution de son grand roman sur la crise d’Octobre : La Constellation du Lynx.
Le mercredi 22 septembre 2010 à 17h au Simard 129. Il fera une lecture d’un extrait de son livre. Un goûter sera servi.

RSVP avant le 17 septembre à ncharest@uottawa.ca.

En collaboration avec le Conseil des Arts du Canada, les Éditions du Boréal, la librairie universitaire de l’Université d’Ottawa et le Département de français.

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Événements

13 septembre 2010

Suzanne Jacob à la bibliothèque de Magog

Par Éditions du Boréal

Suzanne Jacob sera à la bibliothèque de Magog le lundi 20 septembre pour une rencontre d’auteur.
Écrivaine reconnue en tant que romancière, essayiste et poète, Suzanne Jacob fera paraître cet automne Un dé en bois de chêne, un recueil de nouvelles. Son dernier titre paru, l’essai Histoires de s’entendre, portait sur les fictions intérieures qui habitent les humains. Elle a reçu, en 2008, le prix Athanase-David pour l’ensemble de son œuvre.

Le lundi 20 septembre à 19 h à la bibliothèque de Magog située au 61, rue Merry Nord

Entrée libre

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Essais et documents

10 septembre 2010

Trois questions à Pascale Quiviger

Par Éditions du Boréal

Pascale Quiviger

Pascale Quiviger

Pascale Quiviger est née à Montréal. Après avoir vécu dix ans en Italie, elle habite en Angleterre. Elle est l’auteur de Ni sols ni ciels (2001), du Cercle parfait (2004), Prix du Gouverneur général et finaliste pour le prix Giller, ainsi que de La Maison des temps rompus (Boréal, 2008). Son nouveau roman, Pages à brûler, vient de paraître. Nous l’avons questionnée à ce sujet.

D’abord, pouvez-vous me parler un peu de l’histoire racontée dans votre roman?

L’histoire est celle d’une jeune femme qui disparaît sans laisser de traces, mais dont la description correspond à celle d’un cadavre non identifié et affreusement mutilé.

À travers la voix de différents personnages qui sont amenés à enquêter sur elle, à témoigner à son sujet ou qui, simplement, se souviennent de son impact sur leur vie, nous apprenons à la connaître sans jamais vraiment la rencontrer.

À mesure que son portrait se précise, on se rend compte des véritables motifs qui l’ont poussée à disparaître, et qui font d’elle une personne de plus en plus mystérieuse.

L’histoire est donc celle de cette femme, mais c’est aussi, et sans doute principalement, celle de ceux qui l’ont connue et qui, chacun à sa façon, ont laissé cette rencontre les transformer.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’employer cette forme qu’en quatrième de couverture de votre livre on baptise «thriller poétique»?

J’ai un faible pour les livres qui se présentent comme des casse-têtes. J’aime la façon dont ils enjoignent le lecteur à s’investir ludiquement dans le scénario à mesure qu’il avance.

J’aime aussi faire des incursions dans des métiers qui sont loin du mien pour mieux comprendre la vie des autres. Dans ce cas, j’ai choisi le personnage du policier, en partie parce que je pense qu’il s’agit d’un rôle beaucoup plus complexe que nous ne l’admettons en général; les policiers font face à des événements qui interpellent plusieurs niveaux d’humanité, et c’est précisément ce que je voulais mettre en scène chez le personnage de l’Inspecteur Lincoln.

Cela dit, le livre n’est pas entièrement fait d’enquête policière. L’enquête sert plutôt d’introduction au contexte dans lequel la disparition de Clara Chablis a lieu. On y rencontre les personnages dont nous allons ensuite entendre la voix et qui vont nous amener chacun dans sa sphère d’expression.

J’aime penser à ce livre comme à une mosaïque dont l’assemblage commence de façon très concrète pour devenir, graduellement, de plus en plus poétique. Pour moi cela reflète l’aspect relationnel de toutes nos vies, chacun s’y présentant de manière personnelle, avec des perceptions, des interprétations et des expressions singulières.

Vous vivez à l’étranger depuis plusieurs années maintenant. Pensez-vous que cela a eu une influence particulière sur votre travail d’auteure?

Je pense que cette situation est déterminante pour mon écriture. Le mouvement géographique se traduit pour moi en mouvements intérieurs et je suis habitée par des thèmes comme celui de la disparition, de la perte, de la distance, de la transformation, de l’appartenance.

J’ai aussi développé un rapport flou aux lieux. Je préfère ne pas situer l’action de mes romans dans un lieu qui existe; j’aime garder la question ouverte, comme si les événements se déroulaient dans un espace onirique qui inclut plusieurs pays, les synthétise. Je cherche ainsi à observer des situations qui se produisent d’abord «dans l’humain», plutôt que dans un contexte social, politique ou géographique défini.

Par ailleurs, le fait d’avoir vécu les douze dernières années dans une langue seconde me donne une perspective différente sur ma langue natale. Le français demeure la seule langue que je maîtrise suffisamment pour les besoins de l’écriture, mais j’y importe (consciemment ou non) des caractéristiques ou des attitudes qui appartiennent à l’italien ou à l’anglais.

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Romans et récits

8 septembre 2010

Trois questions à Ying Chen

Par Éditions du Boréal
Ying Chen

Ying Chen

Ying Chen est née à Shanghai (Chine) en 1961. Diplômée en langue et littérature françaises de l’Université de Shanghai, elle s’est installée à Montréal en 1989, où elle a obtenu une maîtrise en création littéraire de l’Université McGill. Son roman L’Ingratitude, en lice pour le Femina 1995, a obtenu cette même année le Prix Québec-Paris, et en 1996 le Grand Prix des lectrices de Elle Québec. Son nouveau roman, Espèces, vient de paraître — nous l’avons questionnée à ce sujet…

Votre roman s’articule autour d’une prémisse pour le moins originale… Comment la décrivez-vous?

L’histoire de la métamorphose n’est pas originale. Il semble que tout est fait et tout est dit dans la littérature. Il reste à voir comment faire et comment dire. Le personnage de mon roman, pour devenir un chat, n’a qu’à suivre une logique, ou un illogique, qui lui est propre, que les lecteurs de mes autres romans pourraient facilement reconnaître. C’est un être qui vit, plus ou moins, avant la naissance ou après la mort, toujours au bord de l’existence, à l’écart de l’humanité. Ce que je cherche est un angle qui me permet d’exprimer mes propres visions, le plus souvent contradictoires, de la vie humaine, dans l’ombre de tout ce qu’un cerveau humain fabrique, sous la lumière d’une présence plus ample que celle des humains, une présence qui dépasse temps, mémoire, espoir, etc.

Ce qui arrive à votre protagoniste est sans doute le rêve de bien des gens. Sans dévoiler l’issue de votre histoire, pouvez-vous nous dire si la «réalité» (du moins celle décrite dans votre roman!) est à la hauteur du fantasme qu’une telle vie peut représenter à nos yeux?

Ce qui arrive est absolument dérisoire. Le désir de devenir un chat est un acte d’autodérision, de désespoir, et extrêmement ironique. C’est pire qu’un suicide. Il s’agit d’une prise de conscience des instincts non dits des deux sexes, réprimés, camouflés, inchangeables, détournés et dénaturés. Devenir un chat serait une solution impossible de trouver une sorte d’équilibre et une semblable de solidarité non seulement entre homme et femme, mais dans tous les rapports humains.

Quels aspects aviez-vous envie d’examiner, à travers ce roman?

Il n’est jamais assez pour moi de mentionner que le thème est toujours secondaire dans mes livres. Il m’est très difficile de parler de mes livres sans que j’aie l’impression de les appauvrir. Comme les autres, c’est un roman de texte, et non pas de thème. L’aspect le plus important de mon travail est peut-être d’essayer de garder une cohérence entre le texte et le sous-texte, une balance entre lisibilité et l’écoulement spontané des mots qui obéit rarement au schéma romanesque ou aux idées idéologiques.

Si je dois caractérise mon travail, je dirais que ce serait cette tolérance, cette liberté et cette place accordée aux mots, croyant sincèrement que «mes mots» doivent aller plus loin que moi. Ce qui me donne le plus de plaisir dans l’écriture, c’est d’être surprise par mes phrases et leur enchaînement, d’avoir l’impression que le livre se compose et s’écrive lui-même, parfois à côté de l’ambition initiale. Et je trouve que si j’ai un peu de réussite, c’est dans ce type de «fuite» inattendue. Un peu comme mon personnage vit à côté de l’existence, j’écris à côté de l’écriture.

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Romans et récits

8 septembre 2010

En librairie: Fall, le nouveau roman de Colin McAdam

Par Éditions du Boréal

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