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Essais et documents

19 janvier 2012

Entrevue : Marcelo Otero présente son essai «L’Ombre portée»

Par Éditions du Boréal

Marcelo OteroMarcelo Otero est professeur au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. Il est également chercheur au sein du groupe de recherche CRI – Collectif de recherche sur l’itinérance, la pauvreté et l’exclusion sociale. Ses travaux portent principalement sur la sociologie de la santé mentale et des problèmes sociaux. Il vient de publier, après dix années de travail, L’Ombre portée. L’individualité à l’épreuve de la dépression.

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Ombre portee

La dépression est le mal du siècle. Qu’en pensez-vous ?
Pour moi, la dépression est l’équivalent contemporain de la névrose. Dans les années 1950, la dépression n’était qu’un triste symptôme perdu dans les manuels psychiatriques tandis que depuis 2001, on parle de « cancer du XXIe siècle » : elle grève les dépenses des sociétés à cause entre autres, de l’absentéisme au travail, des coûts en médicaments et des contreperformances sociales de toutes sortes . Cette pathologie de l’action peut atteindre n’importe qui, n’importe quand. Elle est devenue un mal généralisé. En 2010, huit millions de personnes au Canada ont consulté leur médecin généraliste pour dépression, presque autant que pour une visite de routine. C’est le quatrième motif de consultation.

Comment cette maladie a-t-elle évolué?
La famille, la sexualité et le passé des personnes jouaient un rôle très important dans l’étude des causes sociales de la névrose. Ces causes ont presque disparu dans le cas de la dépression. C’est à présent l’univers du travail qui devient le vrai banc d’essai social des individus. Les individus sont appelés à être autonomes et responsables dès la petite enfance. La dépression, c’est sociologiquement parlant l’impossibilité d’y arriver, c’est-à-dire de rejoindre le cœur même de la socialité normale ordinaire.

« L’individualité à l’épreuve de la dépression. » Que voulez-vous dire?
La dépression met à l’épreuve l’individualité sociale (le type d’individu qu’on nous demande d’être) en montrant par la négative en quoi on n’est pas à la hauteur (contreperformance, manque d’initiative, inadaptation, etc.). L’un des secrets du «succès» social d’un problème de santé mentale se trouve dans le fait qu’il est déjà partie intégrante de notre soi social ordinaire (l’individualité contemporaine) comme «faille» potentielle. Nous trouvons ainsi socialement et psychologiquement vraisemblable la perspective d’y basculer un jour ou l’autre, moyennant certaines circonstances (déclencheurs) censées l’«activer» (contre-performance sociale, chômage, deuil, rupture conjugale, etc.) et permettant de l’expliquer après-coup. Ainsi, la dépression met en évidence ce dont nous ne sommes pas capables et ce dont nous devrions être capables pour être un individu aujourd’hui, à savoir: devenir soi-même par soi-même.

Vous dites que tout est maintenant codé en termes de santé mentale.
La dépression est, en effet, devenue un problème de santé mentale qui semble pouvoir tout expliquer. Tous les problèmes sont devenus psychologiques. On assiste à des dérapages, comme c’est le cas, par exemple, avec l’affaire Guy Turcotte : selon moi, il n’y a aucun lien à faire entre la dépression (trouble d’adaptation avec humeur dépressive) et des gestes violents, ou même un meurtre ou un suicide. Si une dépression peut expliquer un meurtre, qu’est ce qu’elle ne peut pas expliquer ?

À qui s’adresse votre étude sociologique de la dépression ?
Elle intéressera toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette épreuve. L’ouvrage est truffé de témoignages. C’est en effet le résultat d’une soixantaine d’entrevues avec des personnes traversant la dépression. Je l’ai abordé de façon complètement différente des entretiens qu’ils peuvent avoir avec leurs psychiatres. Il s’agit d’une expérience concrète et sociale. Il ne faut en effet pas oublier que la dépression n’est pas une maladie du cerveau au sens où le cerveau n’est pas enfermé dans un bocal, il n’existe qu’en société. Il faut appréhender la dépression comme un problème sociétal.

Feuilletez L’Ombre portée. L’individualité à l’épreuve de la dépression sur notre site Internet.
L’Ombre portée. L’individualité à l’épreuve de la dépression, maintenant en librairie.

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Romans et récits,Vidéo

18 janvier 2012

Vidéo : Lecture d’un extrait de « Charlotte before Christ », par son auteur

Par Éditions du Boréal

lectureVisionnez la vidéo dans laquelle Alexandre Soublière lit un extrait de Charlotte before Christ.

« Ça paraît anodin comme ça, mais c’est un chapitre assez important parce qu’il résume en quelque sorte l’attitude enfantine des deux personnages, leur univers lorsqu’ils sont juste tous les deux. C’est aussi un peu comique. »

Feuilletez un extrait de Charlotte before Christ sur notre site Internet !
Charlotte before Christ, maintenant en librairie.

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Romans et récits,Vidéo

17 janvier 2012

Vidéo : Entrevue avec Alexandre Soublière, qui publie son premier roman

Par Éditions du Boréal

Charlotte before Christ

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Alexandre Soublière publie son premier roman aux Éditions du Boréal. Charlotte before Christ est une histoire d’amour un peu tordue entre Sacha, jeune bourgeois montréalais qui poursuit sa quête existentielle, et Charlotte, une jeune étudiante en danse, écorchée vive. Plongez dans l’univers rocambolesque et parfois cauchemardesque des Y. Découvrez le Montréal, le langage et les habitudes de cette nouvelle génération.

Visionnez la vidéo dans laquelle Alexandre Soublière présente son premier roman.  Il nous parle de ses personnages qui «s’encouragent à se déconnecter de la réalité à travers les films et les musiques qu’ils écoutent. » Le jeune auteur évoque aussi Montréal, lieu de sa fiction, « un personnage au même titre que les autres. »

Feuilletez un extrait de Charlotte before Christ sur notre site Internet !

Charlotte before Christ, maintenant en librairie.

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Jacques Folch-Ribas au cercle littéraire Françoise Loranger

Par Éditions du Boréal

Jacques Folch RibasLe Cercle littéraire Françoise-Loranger recevra Jacques Folch-Ribas, romancier lauréat de nombreux prix littéraires, architecte et professeur,  mercredi prochain à la bibliothèque de Mont-Saint-Hilaire.

Jacques Folch-Ribas a récemment publié Paco (Boréal, 2011), à la fois un roman de guerre et un roman d’apprentissage dont se dégage une infinie et déchirante nostalgie. Il y évoque une terre et une enfance toutes deux irrémédiablement perdues, toutes deux inoubliables.

Mercredi 18 janvier
Cercle littéraire Françoise Loranger
À la bibliothèque de Mont-Saint-Hilaire

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Conférence de Gérard Bouchard sur les valeurs du Québec pluraliste

Par Éditions du Boréal

Gerard BouchardLe centre culturel chrétien de Montréal reçoit Gérard Bouchard, auteur au Boréal de Uashat (2009) et de La culture québécoise est-elle en crise ? (2007), pour une conférence sur les valeurs du Québec pluraliste. Gérard Bouchard, qui fut coprésident de la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement liées aux différences culturelles, donnera sa vision des valeurs sur lesquelles fonder le Québec moderne.

Jeudi 19 janvier à 19h30
Entrée libre, contribution volontaire : 10 $
À l’église des Dominicains, 2715 chemin de la côte Sainte-Catherine, Montréal

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Les trois premiers titres de la rentrée littéraire de l’hiver

Par Éditions du Boréal

C’est cette semaine que débute la rentrée littéraire de l’hiver aux Éditions du Boréal. Pour ouvrir le bal, un essai, un recueil de nouvelle et un roman en Boréal compact.

La Pratique du roman, sous la direction d’Isabelle Daunais et François Ricard, rassemble les réflexions de huit romanciers sur l’art romanesque. Gilles Archambault, Nadine Bismuth, Trevor Ferguson, Dominique Fortier, Louis Hamelin, Suzanne Jacob, Robert Lalonde, et Monique LaRue s’y expriment en tant que praticiens du roman et non en tant que critiques.

Relisez l’actualité consacrée au livre sur Boréal Express 2.0.
La Pratique du roman, en librairie, également disponible en version électronique.
Vous pouvez feuilleter l’ouvrage sur notre site Internet.

À l’aide, Jacques Cousteau, de Gil Adamson est un recueil de nouvelles que l’auteur a écrit avant son roman La Veuve (Boréal, 2009). Celui-ci a connu un grand succès aussi bien auprès du public que de la critique. Les treize nouvelles d’À l’aide, Jacques Cousteau mettent en scène les mêmes personnages appartenant à une famille dysfonctionnelle et excentrique.

Relisez l’actualité consacrée au livre sur Boréal Express 2.0.
À l’aide, Jacques Cousteau, en librairie, également disponible en version électronique.
Vous pouvez feuilleter l’ouvrage sur notre site Internet.

Le roman de Louis Hamelin, La Constellation du Lynx, est enfin disponible dans la collection Boréal Compact. Louis Hamelin a reçu entre autres, en 2011, le Prix des  libraires et le prix Ringuet, sera en librairie dès le mardi 10 janvier 2012. Dans cette fresque qui marie le roman historique, le polar et le thriller politique, Louis Hamelin réinvente l’histoire du terrorisme au Québec. Ce  premier grand roman sur la crise d’Octobre fait le portrait, souvent très drôle, d’une société entre deux époques.

La Constellation du Lynx, en librairie, également disponible en version électronique.
Vous pouvez feuilleter l’ouvrage sur notre site Internet.

La Pratique du romanA L'aide Jacques cousteau La Constellation du Lynx

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Romans et récits

10 janvier 2012

« À l’aide, Jacques Cousteau » : bienvenue dans l’univers d’une famille dysfonctionnelle

Par Éditions du Boréal

A L'aide Jacques cousteau Le succès de La Veuve (Boréal, 2009), aussi bien auprès du public que de la critique, a confirmé la place de Gil Adamson parmi les écrivains canadiens-anglais les plus importants de sa génération. Dix ans auparavant, elle avait déjà fait paraître un recueil de nouvelles qui avait retenu l’attention Help me, Jacques Cousteau.

Les Éditions du Boréal le publient aujourd’hui en français. Les treize nouvelles d’À l’aide, Jacques Cousteau comportent toutes les mêmes personnages appartenant à une famille dysfonctionnelle et excentrique. Hazel, environ douze ans, raconte de façon plutôt comique les tribulations de son clan : un oncle attendant le retour de sa femme avec tous ses animaux de couleur blanche, un grand-père qui transporte un chien mort sur la banquette arrière de sa voiture, un père qui refait l’électricité de la maison pour passer sa nervosité, un petit frère qui ne parle plus, une mère au corps élastique… Leur vie forme une suite d’événements tout aussi étranges que parfaitement vraisemblables.

Extrait de la nouvelle À l’aide Jacques Cousteau :

« Mon père conduit sa Plymouth Valiant comme un forcené : démarrages en trombe, virages si brusques que les provisions roulent comme des vagues sur la banquette
arrière. Les freins en prennent un coup et il se gare d’un seul mouvement, la main à plat sur le volant, en étirant le cou pour regarder par la lunette arrière. La taille de notre parking correspond strictement à celle de notre voiture, et tous les soirs papa rabote un bout de la clôture de la voisine. Tous les matins, lorsque la voiture bondit sur le gravier et s’engage à toute vitesse dans l’allée, il en arrache un autre.

« La voisine nous déteste parce que notre chien a engrossé sa chienne environ quarante-sept fois et elle est aussi en colère à cause de la clôture. Ce qui la rend folle, c’est que papa n’endommage jamais sa voiture. C’est comme si la Valiant était parfaitement conçue à cette fin, le pare-chocs sur le qui-vive, prêt à s’en prendre à la clôture. L’année dernière, papa a tenté de faire amende honorable. Il a creusé un trou et planté un nouveau pieu, mais la voisine a dit qu’il faisait drôle, ce pieu, que le bois neuf jurait. En plus, il l’avait planté exactement au même endroit que le précédent. Le lendemain matin, au moment où il catapultait sa voiture dans l’allée, il a raboté un bout de ce pieu-là aussi. »

À l’aide, Jacques Cousteau, en librairie le 10 janvier, également disponible en version électronique.
Vous pouvez feuilleter l’ouvrage sur notre site Internet.

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Essais et documents

9 janvier 2012

« La Pratique du roman » : le roman vu par huit romanciers

Par Éditions du Boréal

La pratique du romanEn mars 2011, une journée consacrée à la pratique du roman était organisée par l’équipe de recherche TSAR («Travaux sur les arts du roman») de l’Université McGill. Nadine Bismuth, Trevor Ferguson, Dominique Fortier, Louis Hamelin, Suzanne Jacob et Robert Lalonde ont participé à cette journée. Ils ont partagé leurs réflexions sur l’art romanesque, avec pour seule condition que cette réflexion soit celle non d’un critique, mais d’un praticien.

Boréal publie aujourd’hui les textes de ces romanciers, auxquels s’ajoutent Gilles Archambault et Monique LaRue, dans La Pratique du roman, sous la direction d’Isabelle Daunais et François Ricard.

Vous découvrirez ainsi comment Nadine Bismuth a rencontré son auteur favori, Jonathan Franzen, et comment de fil en aiguille elle a traduit en français deux de ses nouvelles. Dominique Fortier vous parle des « romans du dedans et des romans du dehors », des biographies et des fictions pures, et vous apprendrez quel est le roman qui a communiqué à Louis Hamelin «le goût d’écrire».

Monique LaRue quant à elle, s’interroge sur sa « passion pour le roman [qui] s’est évanouie sans crier gare » et revient sur l’influence que Roland Barthes a pu jouer sur son écriture. Trevor Ferguson se penche sur le contexte, historique ou médiatique, qui influence le processus d’écriture.

Gilles Archambault se livre sur son rapport à la lecture et à l’écriture mais aussi à ses lecteurs. « Je dois tout à la littérature. Donc au roman. C’est par lui que j’ai su pour la première fois qu’on pouvait à la fois échapper au réel et le comprendre. » Enfin, Suzanne Jacob vous donnera l’envie de lire Hécate de Pierre Jean Jouve, « œuvre dont la séduction sera si puissante qu’elle opérera une rupture radicale des repères, qu’elle déclenchera le soulèvement d’un peuple intérieur qui déferlera alors, réclamant la tête d’une tyrannie à laquelle je n’avais jamais encore imaginé avoir été soumise, car je me croyais rebelle depuis que j’avais provoqué l’hystérie d’un évêque inféodé à Maurice Duplessis en refusant de baiser son rubis. »

La Pratique du roman, en librairie le 10 janvier, également disponible en version électronique.
Vous pouvez feuilleter l’ouvrage sur notre site Internet.

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Nouvelles publications numériques au Boréal

Par Éditions du Boréal

Les Éditions du Boréal offrent une partie de leurs livres en format numérique (PDF, ePub) pour vos liseuses électroniques ou vos ordinateurs. Vous pouvez les commander chez les libraires participants : Archambault, FQCMS (COOPSCO), Librairie Mosaïque, Livresquebecois.com, Renaud-Bray et Zone coopérative de l’Université Laval

Romans récents :

Nous étions jeunes encore de Gilles Archambault
Les Pieds sales d’Edem Awumey
Extraits de cafés d’André Carpentier
L’Énigme du retour de Dany Laferrière

Essais récents :

Le Remède imaginaire de Benoît Dubreuil et Guillaume Marois
Glenn Gould de Mark Kingwell
Louis Hippolyte LaFontaine et Robert Baldwin de John Saul
Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants? de Patrick Moreau

Nouveautés dès le mardi 10 janvier :

À l’aide, Jacques Cousteau de Gil Adamson
La Pratique du roman, sous la direction d’Isabelle Daunais et de François Ricard.

A L'aide Jacques cousteau La pratique du roman

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Trois nouvelles parutions dans la collection Boréal Compact

Par Éditions du Boréal

À l’occasion de cette rentrée littéraire, trois nouveaux livres sont publiés dans la collection Boréal Compact.

Le très attendu La Constellation du Lynx, pour lequel Louis Hamelin a reçu entre autres, en 2011, le Prix des  libraires et le prix Ringuet, sera en librairie dès le mardi 10 janvier 2012. Dans cette fresque qui marie le roman historique, le polar et le thriller politique, Louis Hamelin réinvente l’histoire du terrorisme au Québec. Ce  premier grand roman sur la crise d’Octobre fait le portrait, souvent très drôle, d’une société entre deux époques.

Le Boréal réédite l’œuvre de Victor-Lévy Beaulieu dans la collection « compact ». Le mardi 24 janvier, est publié le huitième volume, L’Héritage. Il s’agit de la célèbre saga familiale aux allures de tragédie grecque, le téléroman qui avait captivé des millions de spectateurs dans les années 80. Ne manquez pas de visionner la vidéo dans laquelle Victor-Lévy Beaulieu revient sur son travail d’écriture et son métier d’écrivain.

Enfin, le 31 janvier paraîtra Les Réformistes d’Éric Bédard. L’auteur propose dans cet ouvrage  le portrait d’une génération au milieu du XIXe siècle, celle des Étienne Parent, Louis-Hippolyte LaFontaine, George-Étienne Cartier, Antoine Gérin-Lajoie … en dépeignant ces hommes comme de véritables acteurs politiques, en prise sur le destin de leur pays. Il redonne ainsi un peu de lustre à l’histoire politique et nationale, souvent négligée ou malmenée par les historiens de la génération précédente. Les Réformistes a remporté le Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale en 2010.

La Constellation du LynxL'heritageLes Reformistes

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Les Éditions du Boréal
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