Octobre 2024
Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer l’ouverture de la résidence d’écriture Marie-Claire-Blais pour une deuxième année consécutive. Fidèle à l’œuvre de mentorat de la grande écrivaine auprès des jeunes auteurs et autrices, notamment ceux et celles issus de communautés marginalisées, cette résidence dotée d’une bourse de 1 000 dollars est destinée à toute personne de moins de quarante ans qui désire publier un premier livre de fiction.
C’est l’occasion de se consacrer pendant six mois à un projet d’écriture en cours tout en profitant de l’hospitalité de la maison, située au cœur du quartier Saint-Henri, et des conseils de l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.
La résidence en bref
Quand ? Du 13 janvier au 20 juin 2025, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.
Où ? Dans un espace confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet.
Et aussi… Une bourse de 1 000 dollars versée au début et à la fin de la résidence.
La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.
Un accès à la cuisine, à la salle commune et à la salle de sports du bâtiment.
Conditions d’admissibilité
• Avoir moins de quarante ans en date du 1er janvier 2025.
• Être citoyen·ne canadien·ne ou résident·e permanent·e du Canada.
• N’avoir jamais publié de livre de fiction.
• Travailler à un projet de livre de fiction en français.
Dossier de candidature
• Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
• Un curriculum vitae à jour.
• Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le dimanche 1er décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidat·e·s retenu·e·s.
Montréal, le 11 octobre 2023
À l’occasion de leur soixantième anniversaire, les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer le lancement de la résidence d’écriture Marie-Claire-Blais, en hommage à la grande écrivaine récemment disparue. Fidèle à son œuvre de mentorat auprès des jeunes auteurs et autrices, notamment ceux et celles issus de communautés marginalisées, cette résidence dotée d’une bourse de 1 000 dollars est destinée à toute personne de moins de quarante ans qui désire publier un premier livre de fiction.
C’est l’occasion de se consacrer pendant six mois à un projet d’écriture en cours tout en profitant de l’hospitalité de la maison, sise depuis peu au cœur du quartier Saint-Henri, et des conseils de l’équipe éditoriale, sans obligation de publication au Boréal.
La résidence en bref
Quand ? Du 15 janvier au 17 juin 2024, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, à raison d’au moins deux jours par semaine.
Où ? Dans un espace confortable et propice à la création : un bureau fermé équipé d’un ordinateur avec Internet ainsi qu’une table de travail en aire ouverte.
Et aussi… Une bourse de 1 000 dollars versée au début et à la fin de la résidence.
La présence et l’écoute des éditeurs et des autres artisans de la maison.
Un accès à la cuisine, à la salle commune et à la salle de sports du bâtiment.
Conditions d’admissibilité
• Avoir moins de quarante ans en date du 1er janvier 2024.
• Être citoyen·ne canadien·ne ou résident·e permanent·e du Canada.
• N’avoir jamais publié de livre de fiction.
• Travailler à un projet de livre de fiction en français.
Dossier de candidature
• Une lettre de présentation avec une description du projet d’écriture.
• Un curriculum vitae à jour.
• Un extrait de 3 000 à 5 000 mots du manuscrit en cours.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant le lundi 4 décembre par courriel à l’adresse suivante : residence@editionsboreal.qc.ca.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidat·e·s retenu·e·s.
22 mars 2023
Discours de Monique Proulx
Madame la Secrétaire générale, chers membres du jury qui m’avez fait l’honneur de choisir mon livre parmi des œuvres fortes de partout, chers vous tous qui maintenez vivante une organisation vouée à la célébration de la francophonie, mes amis, francophones ou francophiles
Je veux d’abord féliciter chaleureusement Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des Dieux, qui s’est mérité une mention spéciale du jury.
En tant que Québécoise, je suis heureuse de ce prix plus que de n’importe quel autre. Il me semble que c’est l’une des choses que le Québec a fait de mieux jusqu’à maintenant, garder la tête du français hors de l’eau et l’inciter à nager loin avec grâce et opiniâtreté, en dépit de la houle et des vents contraires.
« Pourquoi écrivez-vous en français? » m’avait demandé il y a quelques années le journal Libération, et j’en avais été offusquée, puisque dans notre partie du monde nous sommes tombés dans la potion gauloise dès le XVIIe siècle, et qu’aussi bien me demander: pourquoi respirez-vous par le nez?
Mais il est vrai que, depuis, beaucoup parmi nous, Québécois, sommes maintenant des bâtards, des bâtards mâtinés de sang irlandais et amérindien qui s’est mêlé sans coaguler avec le sang des vieux Poitou et Charente, pour maintenant recevoir une transfusion de globules des cinq continents justement, et voici ce que ça donne, voici comment ça sonne.
Bien entendu, notre position stratégique en Amérique nous fait recevoir sans cesse des invitations à nous exprimer dans la langue universelle, speak white please, mais nous les refusons sans politesse et tenons ferme notre bout et notre os, et nous mordons quand il le faut – et il le faut souvent.
On pourrait se demander: pourquoi tant de ténacité? Pourquoi ne pas glisser dans l’osmose anglophone, puisque l’essence de l’humanité est sans doute de communiquer avec ses semblables, peu importe la courroie de transmission?
Il semble que ce n’est pas possible. Il semble que l’identité de l’humanité, à tort ou à raison, s’obstine à s’incarner dans sa langue – ou sa religion, mais c’est une autre histoire. Je m’émerveille de penser que dans des déserts où ondulent les dunes de sable, la même langue chante que dans nos champs où s’accumulent les bancs de neige. Mais je ne peux oublier que si dans nos champs le français fut langue de la résistance, elle fut peut-être dans les déserts langue de l’envahisseur.
S’il faut aimer sa langue, il ne faut pas se définir uniquement par elle.
Les écrivains, d’ailleurs, sont écrivains avant d’écrire, sont écrivains presque de naissance, dans leur regard et leur interprétation du monde, et ensuite ils utilisent la glaise à leur portée – qu’elle soit l’italien, l’espagnol, le français, l’arabe, l’inuktitut – pour sculpter leurs univers.
Je ne dirai jamais que le français est la seule langue dans laquelle j’aurais pu écrire.
Mais je dirai certainement que le français a porté tant de musiques puissantes, a été porté par tant d’écrivains grandioses, qu’il est un trésor universel, un héritage somptueux qu’aucun de ses descendants de gré ou de force n’a le luxe de perdre.
Je dirai qu’écrire en français, c’est jouer d’un instrument sophistiqué qui murmure autant qu’il tonitrue, qui batifole et qui assassine, aussi apte aux palabres qu’aux confidences, dont jamais je ne verrai les limites, dont jamais je ne serai la virtuose totale que je rêve d’être.
Je dirai qu’écrire en français, c’est avoir accès à la beauté. À la beauté sonore qui se fraie un chemin depuis les profondeurs et remonte agiter la surface, agiter le lecteur, avant de replonger, le lecteur avec elle, dans le silence fertile où elle est née.
Monique Proulx
Mars 2023
Le Salon du livre de l’Outaouais se tient du 27 février au 1er mars. Venez rencontrer les autrices, les auteurs et les artisans du Boréal au stand 500. Bon salon !
Le romancier Jacques Savoie, qui fait paraître cet automne #Maria, sera de passage ces prochains jours chez les libraires du Nouveau-Brunswick et du Bas-Saint-Laurent. Voici l’horaire complet :
Du 20 au 25 novembre, à la Place Bonaventure. Rendez-vous au stand 110 pour rencontrer les autrices et les auteurs. Et pour profiter d’une vaste sélection de titres de notre catalogue.
Les auteurs du Boréal voyagent en mars.
Monique Proulx sera de passage en Roumanie, où deux de ses livres ont été traduits aux éditions Univers. La romancière rencontrera des étudiants de différents âges et sera notamment présente à la librairie française Karylina, à Bucarest, le 28 mars, pour rencontrer ses lecteurs et enregistrer une émission de radio.
De son côté, Simon Roy participera au Festival Kosmopolis à Barcelone, une manifestation littéraire qui a lieu tous les deux ans. L’auteur de « Ma vie rouge Kubick », paru en espagnol chez Alpha Decay, parlera du créateur du film « The Shining » en compagnie d’autres écrivains.
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