Un appel à la discordance de Marie-France Bazzo
Montréal, le 27 août 2020. Les Éditions du Boréal sont heureuses d’annoncer la parution, le 10 novembre prochain, de l’essai de Marie-France Bazzo, Nous méritons mieux. Repenser les médias au Québec, un plaidoyer énergique pour des médias moins consensuels et moins prévisibles.
C’est l’essai d’une femme qui s’est offert un cadeau : celui de parler vrai, de parler en toute liberté de son métier d’animatrice et de productrice. Qui se donne la permission d’analyser et de critiquer un monde qu’elle connaît bien, celui des médias. Évoquant son mentor Pierre Bourgault, elle prend la plume pour que des voix plus libres et plus mordantes trouvent place dans l’univers médiatique.
Elle part du constat largement documenté que les médias, au Québec comme ailleurs dans le monde, vivent une crise multiforme : crise d’identité face à l’émergence du numérique, crise financière occasionnée par la chute des revenus publicitaires et, plus profondément, crise de confiance de la part des citoyens. C’est aussi bien l’animatrice et la productrice que la citoyenne qui s’inquiète et s’interroge face à ce phénomène.
Comment expliquer la méfiance et le désamour des citoyens envers les médias ? Trop prévisibles et trop consensuels, ils négligent l’intelligence et la curiosité de leurs auditeurs et abonnés. Il y a bien des sursauts de lucidité, comme lorsque les journalistes questionnent les dirigeants politiques sur leur gestion par moments chaotique de la pandémie qui nous frappe. On trouve aussi en certains lieux des voix originales qui empruntent des sentiers non balisés. Mais, en règle générale, la discordance et la créativité sont tenues à distance. Cela vaut également pour les producteurs et les diffuseurs qui gèrent l’offre médiatique. Entre déception et impuissance, la productrice Bazzo rêve à une programmation télévisuelle qui tire les esprits vers le haut. Parler vrai et librement est une chose, encore faut-il faire preuve d’exigence. Cet essai veut réaffirmer que les médias, toutes plateformes confondues, pourraient et devraient être meilleurs.
Marie-France Bazzo est productrice et animatrice. Sociologue de formation, elle a animé l’émission Indicatif présent sur la Première Chaîne de Radio-Canada de 1995 à 2006, avant d’animer l’émission BazzoTV de 2006 à 2016 à Télé-Québec. Depuis 2017, elle produit le magazine de société Y’a du monde à messe, animé par Christian Bégin, et tient une chronique dans L’actualité.
En librairie le 10 novembre 2020
Félicitations à Marie-Andrée Lamontagne ! Anne Hébert, vivre pour écrire est finaliste au Prix Gabrielle-Roy 2019, de l’Association des littératures canadiennes et québécoises. Ce prix récompense chaque année le meilleur ouvrage de critique littéraire écrit en français portant sur les littératures canadienne et/ou québécoise. Bonne chance aux finalistes.
Félicitations à Rima Elkouri ! Grand succès public et critique des derniers mois, son roman Manam se retrouve dans la sélection franco-canadienne 2020-21 des Rendez-vous du premier roman. Bonne chance aux autrices et auteurs de la sélection.
Pour en savoir plus, c’est ici.
Montréal, le 17 juin 2020
En septembre dernier, le magazine The New Yorker plaçait Marie-Claire Blais parmi « les écrivains de fiction vivants les plus notoires et les plus originaux ». Ce long et élogieux portrait de Marie-Claire Blais, où il est beaucoup question des dix romans du cycle Soifs, confirmait l’attention que suscite actuellement l’œuvre de la romancière à l’international.
Quelques semaines auparavant, une entente avait été conclue avec Suhrkamp Verlag pour la traduction allemande du roman Soifs. À l’initiative de l’éditeur Frank Wegner, le roman paraîtra en septembre prochain dans la collection Bibliothek Suhrkamp, qui regroupe certains des plus grands noms de la littérature allemande et mondiale (Thomas Bernhard, Christa Wolf, Samuel Beckett, Annie Ernaux). La traduction a été confiée à Nicola Denis. Marie-Claire Blais figure parmi les invités du Canada de la Foire du livre de Francfort 2020, où il est le pays à l’honneur. En raison de la pandémie, nous ne savons pas, dans l’immédiat, quelle forme prendra la programmation littéraire de l’événement ou si celui-ci sera reporté en 2021.
Le roman Soifs a aussi suscité un vif intérêt chez les éditeurs italiens lors de la dernière Foire du livre de Francfort. Le choix s’est arrêté sur Safarà Editore, jeune maison très dynamique qui se consacre à la littérature étrangère avec un mélange de voix consacrées et de voix émergentes. La maison basée à Pordenone a également acquis Dans la foudre et la lumière et Augustino et le chœur de la destruction.
À la suite d’une entente conclue récemment, les lecteurs espagnols du monde entier pourront lire le roman Soifs grâce à Literatura Random House. L’éditrice Carme Riera Sanfeliu parle du roman comme d’un « exercice narratif imposant qui plaira aux lecteurs les plus littéraires de notre catalogue ». Le catalogue de la maison qui comprend des noms aussi prestigieux que Gabriel García Márquez, J. M. Coetzee, Joan Didion et Chimamanda Ngozie Adichie. L’éditeur a aussi acquis les droits d’un autre roman de Marie-Claire Blais.
En Roumanie, le roman Soifs paraîtra chez Editura Univers. Des discussions ont lieu avec d’autres éditeurs d’Europe et d’ailleurs afin d’accroître le rayonnement de l’œuvre exceptionnelle de Marie-Claire Blais. Édités en France par le Seuil, en Amérique du Nord anglophone par House of Anansi et en français au Canada par les Éditions du Boréal, maintes fois récompensés par de prestigieux prix littéraires, dont ceux du Gouverneur général, ayant fait l’objet d’une adaptation au théâtre chaleureusement accueillie, les romans du cycle Soifs, tout comme leur autrice, méritent pleinement cette reconnaissance internationale. Il y a tout lieu de croire que leur rayonnement est appelé à s’accroître.
Rappelons que Marie-Claire Blais a publié aux Éditions du Boréal, le 3 mars 2020, le nouveau roman Petites Cendres ou la capture.
Félicitations à Marie-Andrée Lamontagne, prix du meilleur livre francophone en histoire des femmes pour « Anne Hébert, vivre pour écrire », décerné par la Société historique du Canada !
Voici ce que le jury avait à déclarer :
« Les membres du jury ont choisi d’accorder le prix du meilleur livre francophone en histoire des femmes à Marie-Andrée Lamontagne, pour Anne Hébert : Vivre pour écrire, paru aux éditions du Boréal, une contribution majeure à l’histoire des femmes de lettres et, plus largement, à l’histoire des femmes. En s’appuyant notamment sur un nombre considérable de témoignages oraux (plus de 80 entrevues menées entre 2005 et 2015) et sur la correspondance d’Anne Hébert et de ses proches, Marie-Andrée Lamontagne offre une biographie riche et nuancée d’une écrivaine singulière qui, si elle n’est pas représentative de l’ensemble des femmes de sa génération, enrichit le tableau des destins possibles pour les femmes du milieu petit-bourgeois nées dans les années 1910 au Québec. L’ouvrage de Marie-Andrée Lamontagne nous a impressionnées pour la qualité de l’écriture, fluide, précise, nuancée. Nous avons apprécié la posture lucide, à la fois sympathique et critique, de la biographe face à son sujet; son habileté à déboulonner des mythes parfois édifiés par Anne Hébert elle-même; la manière dont elle réussit à intégrer la vie et l’œuvre de l’écrivaine sans jamais surinterpréter. En arrière-plan du personnage talentueux, tourmenté, timoré d’Anne Hébert, se dévoile un Québec d’avant la Révolution tranquille où l’on peut observer les relations d’une femme avec une famille (particulièrement avec un père, un frère et une sœur), avec ses ami.e.es; ses rapports à la culture, à la religion, à la santé, son inscription dans un réseau d’influence qui chevauche le Québec et la France. Cet ouvrage, qui n’est pas écrit par une historienne des femmes, nous semble néanmoins incontournable et promis à un rayonnement important à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la discipline qu’est l’histoire des femmes. »
Félicitations à l’historien Harold Bérubé, prix d’excellence de la recherche et de la création de l’Université de Sherbrooke, pour son ouvrage Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l’Union des municipalités du Québec ! Pour en savoir plus, c’est par ici.
Ça y est : notre magazine web Le Boréal Express est en ligne! express.editionsboreal.qc.ca.
Au programme : des entretiens, des extraits et des résumés autour des livres de la présente saison. Y compris les nouveaux livres de Gilles Archambault, Sandra Dussault, Louis Hamelin et Dany Laferrière, en librairies en juin. Une nouvelle collection de nature writing, « L’œil américain ». Sans oublier l’éditorial de Jean Bernier, directeur de l’édition.
Il occupe nos pensées depuis des mois. Nous l’avons retourné dans tous les sens. Nous voulons qu’il poursuive son aventure par d’autres chemins. Pour mettre de l’avant la voix des autrices et des auteurs. Nous l’avons conçu pour vous, lectrices et lecteurs. Pour qu’il soit à portée de main sur votre téléphone, tablette ou ordinateur. Notre bulletin d’information « Le Boréal Express » passe au numérique et devient un magazine web. En collaboration avec l’équipe de Principal, nous avons fait ce que nous faisons depuis plusieurs décennies : donner forme aux histoires et aux idées.
Pour résister au confinement occasionné par la pandémie, nous offrons l’accès gratuit et intégral en ligne à des titres de notre catalogue. Voici une troisième liste de livres pour la période du 23 avril au 6 mai. Bonne lecture!
« Êtes-vous mariée à un psychopathe? »
« Ces enfants de ma vie »
« La Promesse »
« Contre le colonialisme dopé aux stéroïdes »
P R I X A D R I E N N E – C H O Q U E T T E 2 0 2 0
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Québec, le 15 avril 2020.
Le prix littéraire Adrienne-Choquette 2020 est remis à Geneviève Boudreau pour son recueil de nouvelles intitulé La Vie au-dehors, paru aux Éditions du Boréal.
Jeter un regard neuf sur le monde rural n’était pas un défi littéraire gagné d’avance. C’est pourtant ce que réalise Geneviève Boudreau avec son recueil de vingt-huit nouvelles. L’écrivaine y montre de façon admirable ce que signifie d’habiter un espace et d’être en retour habité par lui, La Vie au-dehors révélant aussi, par diffraction, la vie intérieure de ceux et celles – femmes et hommes, enfants et bêtes – qui vivent dans une intemporelle campagne taiseuse, pudique et sauvage.
La puissance poétique de la narration comme des passages descriptifs y contraste adroitement avec la langue familière des dialogues, plus rare mais tout aussi maîtrisée. S’en dégage parfois une tension dramatique au cœur de laquelle on trouve essentiellement le flou, l’incertitude, l’indicible. Et dans ce décor entre chien et loup, le lecteur ne sait plus très bien si c’est la Nature qui déteint sur les humains ou l’inverse. Toujours est-il que s’y trouvent dévoilées la cruauté d’une existence nue et l’étrange proximité de la souffrance des bêtes et des humains qui les côtoient. Cette ambiguïté relève moins d’une simple proposition esthétique, d’ailleurs, que d’un rapport au monde, d’une manière de le révéler sans lui faire violence. Il y a des perceptions qui demandent du temps avant de naître, semble professer Boudreau, et c’est pourquoi l’on doit cultiver une éthique de la disponibilité. En restant immobiles, en évitant de faire trop de bruit en tournant les pages, lecteurs et lectrices découvriront à leur tour le sens enfoui des gestes anodins accomplis sans bruit, les joies et les chagrins qu’ils recèlent et qui échappent généralement à l’attention.
De fait, ce n’est pas la moindre qualité de cette plume minimaliste, d’une exigence et d’une précision remarquables, que de suspendre le jugement sur cette existence dépeinte à l’abri de toute idéologie (la vie à la terre naïve et traditionnelle du courant du terroir) et de tout effet de mode (le néo-terroir). Avec réalisme mais sans complaisance, le recueil expose la campagne dans ce qu’elle a de plus sauvage, cruel, rêche, impitoyable. Cependant, même si les nouvelles se concentrent sur la ruralité, elles peuvent trouver un écho universel dans toutes les vies, y compris les plus urbaines, car la solitude, la peur du vide, l’angoisse de la mort y sont racontées dans une langue à la fois concrète et lumineuse, au pouvoir d’évocation immense. Boudreau parvient à dire beaucoup avec très peu, maîtrisant la poésie comme une fermière le point de croix. Tout semble minutieusement calculé et, pourtant, on sent que l’autrice fait confiance aux mots, ne leur impose rien; le sens apparaîtra dans l’exercice et dans l’instant de la lecture. Cet accueil singulier du lecteur distingue encore ce recueil, lequel constitue une réussite à tout point de vue.
Félicitations à Geneviève Boudreau et aux Éditions du Boréal !
Le jury se composait cette année des écrivains Simon Brousseau, Morgan Le Thiec et Mélissa Verreault.
Décerné annuellement au meilleur recueil de nouvelles paru au Canada français, le prix littéraire Adrienne-Choquette est habituellement remis au Salon international du livre de Québec (SILQ). Administré par le Centre Aude pour l’étude de la nouvelle (CAEN), le prix est doté d’une bourse de 1 000 $ offerte par la Ville de Québec.
Pour résister au confinement occasionné par la pandémie, nous offrons l’accès gratuit et intégral en ligne à des titres de notre catalogue. Voici une deuxième liste de livres pour la période du 8 au 22 avril. Bonne lecture!
LE NID DE PIERRES, Tristan Malavoy
FABRICATIONS, Louis Hamelin
L’IMPOSSIBLE DIALOGUE, Yves Gingras
ROHINGYAS, Élizabeth Turgeon
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