Actualités, évènements et entrevues

Romans et récits

3 octobre 2013

Entrevue avec Emmanuel Kattan à propos de son nouveau roman, Le Portrait de la reine

Par Éditions du Boréal

Kattan_E_wkattan_reine_wLe Portrait de la reine, c’est d’abord et avant tout…

L’histoire d’une rencontre. Une rencontre insolite, improbable, entre un artiste new-yorkais un peu fantasque et une veuve élégante à l’existence bien rangée. L’artiste s’est mis dans la tête que cette dame n’est nulle autre que la reine d’Angleterre, venue passer un week-end incognito à New York. La dame est d’abord incrédule et appréhensive, bien sûr, mais la curiosité finit par l’emporter, et, face à l’insistance de cet artiste quelque peu excentrique, elle décide de jouer le jeu.

On suit Rick, le personnage principal du roman, partout où il va…

Au départ, j’avais imaginé Rick beaucoup plus fou. Et puis, au moment de le coucher sur papier, il est devenu plus raisonnable. Comme beaucoup de personnages qui ont du mal à transiger avec la réalité, il s’avère en vérité beaucoup plus sage, beaucoup plus perspicace que ceux qui ont, soi-disant, toute leur tête. Cette « folie gentille », c’est aussi une manière d’éviter la caricature. Pour qu’il y ait du vrai dans un personnage, il faut qu’il y ait du vécu. Dans Rick, il y a donc beaucoup de moi-même, une imagination effrénée, la tentation de poursuivre les rêves dans leurs plus absurdes retranchements, un certain entêtement romantique aussi…

New York est le troisième personnage du roman…

New York, c’est un peu le trait d’union qui rapproche Rick et la dame.  D’abord parce qu’ils découvrent la ville ensemble. Une ville qui se révèle à eux non dans sa splendeur de verre et de béton, mais dans ses squares cachés, ses quartiers anciens, peu fréquentés par les touristes. La ville, c’est donc un peu le langage qui leur permet de s’apprivoiser l’un l’autre. Et pour eux qui vivent de jeux et d’illusions, New York, c’est aussi la réalité, la seule terre ferme dans leur monde de nuages.

Au lecteur de jouer avec les personnages…

En effet, le lecteur découvre les personnages au fur et à mesure qu’ils se dévoilent eux-mêmes l’un à l’autre. En ce sens, le dialogue joue un rôle très important. En se confiant à l’autre, chacun des personnages entrevoit une nouvelle part de lui-même. Peu à peu, les masques tombent pour révéler ce qui, en eux, est le plus digne d’être aimé. Autrement dit, c’est par le langage – avec toutes ses allusions, ses clins d’œil et ses non-dits – que passe la séduction.

Une narration au présent qui donne quelque chose d’instantané…

En effet. Le présent donne un caractère à la fois immédiat et indéfini au récit. C’est une manière d’introduire le possible dans la narration. Dans un roman au passé, tout est dit. L’incident est clos. Le présent, c’est le temps où se crée le temps. Les aléas de l’instant sont encore tangibles. Rick et la dame se promènent dans Central Park, mais à tout moment, ils peuvent encore changer d’avis, rebrousser chemin et prendre le métro en direction du zoo du Bronx. Le présent introduit l’illusion de l’incertitude et laisse le lecteur plus libre, je crois, d’imaginer son propre roman.

Il y a une légèreté dans ce roman qu’on ne retrouve pas dans les deux autres…

Les histoires tragiques me viennent plus naturellement. Mais cette fois-ci, je me suis laissé guider par les personnages, par l’imagination et les obsessions de Rick, surtout. Et je dois avouer que j’ai trouvé ça plus difficile. D’abord, parce que dans un récit sombre, comme ceux que j’ai écrits auparavant, il est plus facile pour le narrateur de « tirer toutes les ficelles ». On sait que tout s’achèvera dans la mort, il suffit alors de retracer les étapes qui mèneront, inéluctablement, le personnage à sa fin. Mais la mort du personnage, c’est parfois un raccourci. C’est une manière d’englober la vie d’un être, de lui donner un caractère d’achèvement et de perfection sans nécessairement chercher à le saisir dans ses plus intimes ressorts. En résistant à la tentation de tuer Rick et la dame à la fin du roman, j’ai été forcé de pénétrer plus profondément dans leur univers et de donner aux lecteurs le pouvoir de s’immiscer dans leur vie, l’enrichissant de leur propre regard, de leur propre sensibilité.

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Le Portrait de la reine est disponible en librairie et au format numérique.
Lisez les premières pages du Portrait de la reine !

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Romans et récits

2 octobre 2013

Entrevue avec Emmanuelle Tremblay à propos de son premier roman, Je suis un thriller sentimental

Par Éditions du Boréal

Tremblay_Emmanuelle_wL97827646228031Je suis un thriller sentimental, c’est une histoire pleine de catastrophes…

que j’ai voulu écrire pour montrer l’ampleur que peut prendre la violence du mensonge dans les relations humaines. On pourrait considérer l’ensemble comme un catalogue des coups qui sont portés par le mensonge et des déséquilibres qu’ils occasionnent. Dans son ensemble, le roman peut donner le vertige en raison de la frontière souvent indéterminée entre le vrai et le faux, mais je crois que ça se termine bien. Enfin, tout dépend des interprétations qu’on peut en faire!

Un roman où il est question d’amour, de sentiments, de sexualité, de trahison…

L’amour? Il est souvent réduit à des clichés qui s’interposent entre les gens et qui empêchent ceux-ci de discerner les nuances de leurs sentiments, d’épouser les mouvements véritables de leur affectivité. L’amour romantique et éternel, tout comme le Don Juan, sont des clichés avec lesquels mes personnages sont aux prises. Les personnages féminins, surtout, sont fascinés par un discours amoureux qui tisse une toile autour d’eux. Ces femmes ont besoin de croire à ce discours, malgré tout ce qui le contredit, car elles n’arrivent pas à assumer leur profonde insécurité. L’amour est une fiction dont elles sont prisonnières. D’où l’aspect tragique de leur condition, car elles n’ont aucune prise sur leur réalité. On parle beaucoup d’amour dans ce roman-là. Mais l’amour y est paradoxalement le grand absent. En fait, il y a une dimension virtuelle que je voulais explorer et qui apparaît de façon plus évidente dans la relation à distance entretenue par deux des personnages grâce à un échange de courriels.

Un roman de près de 45 chapitres, composé de fragments, et beaucoup de dialogues…
Je voulais que le style soit porteur de chacune des trajectoires des personnages, qui incarnent tous une façon singulière de réagir à la crise dans laquelle ils se trouvent plongés. Une tonalité pathétique rend compte de la descente aux enfers d’Amy, qui lutte contre les effets destructeurs de sa relation amoureuse. Le ton plus léger de la narration décrit l’attitude de Caroline, qui s’accroche aux apparences et reste dans le déni. George emprunte pour sa part un ton philosophique révélateur du regard qu’il porte sur la dérive de sa propre existence. Quant à la trame policière, où apparaît le personnage de l’inspecteur Wallerstein, elle s’est imposée d’emblée pour mettre en scène le combat de la rationalité contre la manipulation et la quête de justice. Ce qui donne une structure d’ensemble hétéroclite, même si tous les fragments sont unis par la référence théâtrale. En fait, on peut considérer chacune des séries de fragments comme des extraits de livres où la même tragédie est racontée selon des points de vue différents. C’est d’ailleurs un peu comme ça que je donne du sens à certaines choses dans mon quotidien, à partir des échos qui se créent entre ce que je lis, d’un livre à l’autre ou en surfant sur le web. Cette façon de faire m’est donc venue naturellement. J’ai fait lire la première partie à ma belle-sœur. Le passage d’un genre à l’autre (et d’un temps à l’autre) ne semblant pas lui déplaire, j’ai donc continué sur cette erre d’aller sans trop me poser de questions. Dit autrement, la participation du lecteur est un élément central de ma démarche, car c’est lui qui reconstruit la vérité des événements en faisant des liens entre les récits décousus.

Je suis un thriller sentimental est disponible en librairie et au format numérique.
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2 octobre 2013

Le Conseil des arts du Canada dévoile les noms des finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général

Par Éditions du Boréal

Rivard_YAimer enseignerLe Conseil des arts du Canada a dévoilé aujourd’hui la liste des finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général de 2013. Yvon Rivard est en lice dans la catégorie « Essais » pour son ouvrage Aimer, enseigner.

Dans la catégorie « Traduction » sont finalistes Daniel Poliquin, pour Du village à la ville, Sophie Voillot, pour L’Enfant du jeudi, ainsi que Lori Saint-Martin et Paul Gagné, pour Jamais je ne t’oublierai.

Les noms des lauréats et des lauréates seront dévoilés le mercredi 13 novembre, à 10 heures, au Théâtre Betty Oliphant de l’École nationale de ballet du Canada, à Toronto.

Pour connaître les noms de tous les finalistes, les titres en lice et pour lire les commentaires des jurés, cliquez ici.

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Robert Lalonde en conférence à l’Université d’Ottawa

Par Éditions du Boréal

Lalonde_R_wLa Faculté des arts d’Ottawa reçoit Robert Lalonde pour une conférence intitulée Le Vacarmeur se demande : « pourquoi écrire ? »

Robert Lalonde est un écrivain, acteur et auteur dramatique québécois. Ses notes sur l’art de voir, de lire et d’écrire, parues dans Le Devoir il y a quelques années, ont été très appréciées du public et se retrouvent, complétées de textes inédits, dans Le Monde sur le flanc de la truite et Le Vacarmeur, tous deux publiés au Boréal.

L’auteur publie cet automne  C’est le cœur qui meurt en dernier, un récit dans lequel il évoque de façon bouleversante la femme qui fut sa mère.

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Conférence Le Vacarmeur se demande : « pourquoi écrire ? », par Robert Lalonde
Salle académique
135, rue Séraphin-Marion, Ottawa
Entrée libre mais inscription requise sur le site Internet de l’université
Renseignements au 613 562-5111

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C’est le cœur qui meurt en dernier sera en librairie le 5 novembre.

L97827646228891

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Prix et mentions

27 septembre 2013

Jacques Brault remporte le prix Victor-Barbeau

Par Éditions du Boréal

Jacques BraultChemins perdus chemins trouvesLes prix annuels de l’Académie des lettres du Québec ont été décernés hier lors d’une soirée au Centre des archives de Montréal.

Jacques Brault est le lauréat du prix Victor-Barbeau pour son essai Chemins perdus, chemins trouvés. Le prix Victor-Barbeau est décerné chaque année à un auteur pour un essai qui est jugé de très grande qualité par un jury formé de trois membres de l’Académie.

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Foreign rights

27 septembre 2013

Catalogue de Francfort

Par Éditions du Boréal

Découvrez nos plus récents titres disponibles pour la vente de droits dans notre nouveau catalogue.
Le Boréal sera présent à la Foire de Francfort du 9 au 13 octobre prochains (Hall 6.1-A35).

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Communiqués,Romans et récits

25 septembre 2013

Canada, le nouveau roman de Richard Ford, très bien accueilli par la critique québécoise

Par Éditions du Boréal

Richard Fordford_canada_wEn librairie depuis le 4 septembre, Canada, du romancier américain Richard Ford, suscite un accueil unanime de la critique québécoise :

« De toute évidence, une œuvre majeure qu’il faut lire et relire. »
Gilles Archambault – Le Devoir
Pour lire l’article, cliquez ici.

« Une leçon de vie et un magnifique moment de littérature. »
Josée Lapointe – La Presse
Pour lire l’article, cliquez ici.

« C’est un roman qu’il faut lire. […] Du grand roman américain. »
Patricia Power – Chez nous le matin / Radio-Canada
Pour écouter l’extrait, cliquez ici.

« Un romancier américain absolument formidable. […] C’est écrit avec un calme, une sérénité, mais l’intensité qu’il y a là-dedans est absolument remarquable. C’est un bouquin aussi sur la résilience. Vous allez y prendre du plaisir. Une langue claire et pure. C’est vraiment agréable. »
René Homier-Roy – La Bibliothèque de René / Radio-Canada
Pour écouter l’extrait [extrait à 16:25], cliquez ici.

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Événements,Romans et récits

20 septembre 2013

Madeleine Gagnon à la bibliothèque d’Amqui

Par Éditions du Boréal

MadeleineGagnonLivreLe vendredi 27 septembre – 17 h

Le vendredi 27 septembre, Madeleine Gagnon sera à la bibliothèque qui porte son nom, à Amqui, pour une causerie portant sur son récit autobiographique, Depuis toujours.

Madeleine Gagnon n’a jamais hésité à remettre en cause les a priori des courants à la mode, et raconte dans son livre son parcours de femme et d’écrivaine. Depuis toujours se veut une réflexion sur l’écriture, ses sources, ses exigences, sur le rôle essentiel de la pensée, de la littérature pour les individus et les sociétés.

Le vendredi 27 septembre à 17 h
Bibliothèque Madeleine-Gagnon
24, promenade de l’Hôtel-de-Ville, Amqui, G5J 3E1
Information : 418 629-4242

Visionnez la vidéo dans laquelle Madeleine Gagnon présente son autobiographie.

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Événements,Romans et récits

19 septembre 2013

Rencontre avec Louise Desjardins à la Librairie Paulines

Par Éditions du Boréal

Louise Desjardinsdesjardins_rapide_pLe jeudi 26 septembre à 19 h 30

Le jeudi 26 septembre, la Librairie Paulines reçoit Louise Desjardins pour une rencontre  à propos de son roman, Rapide-Danseur, animée par Pierre Nepveu.

Louise Desjardins a publié plusieurs romans et recueils de poésie. Après Le Fils du Che, dont l’action se déroulait à Montréal, elle a poursuivi son exploration des relations mère-enfant sur fond de paysage nordique dans Rapide-Danseur. L’univers si particulier de Louise Desjardins trouve toute sa force dans son regard sur la nature, où l’humain est si petit.


Jeudi 26 septembre, 19 h 30
Librairie Paulines
2653, rue Masson, Montréal
Renseignements : 514 849-3585
Contribution suggérée : 5 $

Rapide-Danseur est disponible en librairie et en format numérique.

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Essais et documents,Événements

18 septembre 2013

Rencontre avec Christian Nadeau à la librairie Olivieri

Par Éditions du Boréal

NadeauChristiannadeau_solidarite.inddLe mardi 24 septembre, à 19h , Olivieri reçoit Christian Nadeau à l’occasion de la parution de son livre Liberté, égalité, solidarité. Refonder la démocratie et la justice sociale.

Un entretien animé par Marianne Kempeneers.

Lecture d’extraits par Geneviève Rochette.

« Je suis de gauche. Je suis de gauche, ce qui signifie que je vois dans la justice sociale la condition de possibilité de la liberté. Le projet politique de la gauche se définit par la convergence de deux principes, l’égalité et la liberté politique des individus. Or, la rencontre de l’égalité et de la liberté est possible grâce à la solidarité, sans laquelle liberté et égalité seraient deux voix parallèles sans point de jonction. »

Entrée libre – Réservation obligatoire : 514 739-3639 – Bistro : 514 739-3303

5219, chemin de la Côte-des-Neiges – À deux pas du métro Côte-des-Neiges

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3970, rue Saint-Ambroise, Montréal (Québec), Canada H4C 2C7
Tél: (514) 287-7401 Téléc: (514) 287-7664

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